Les métastases pleuropulmonaires surviennent chez 30 à 50 % des patients atteints de cancers connus, mais certaines sont spécifiques de la femme Le but de notre travail est d’étudier les particularités des métastases pleuropulmonaires des cancers gynéco-mammaires chez la femme.

Notre étude a concerné 55 patientes admises au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 2017 et janvier 2021.

La moyenne d’âge des patientes était de 46 ans. Le néo-primitif était connu et traité chez toutes nos patientes avec un délai moyen de 2 ans entre l’apparition du primitif et des métastases pleuropulmonaires. Il s’agissait d’un cancer du sein dans 32 cas, cancer du col de l’utérus dans onze cas, cancer de l’ovaire dans sept cas, cancer de l’endomètre et de la vulve dans deux cas chacun. À l’imagerie thoracique, les MPP du cancer du sein sont représentées par un lâcher de ballon (30 %) et une atteinte pleurale (59 %) ; celles du cancer du col de l’utérus par un processus tissulaire (61 %) responsable d’un trouble de ventilation dans la moitié des cas, un lâcher de ballon (5,5 %) et une atteinte pleurale (27,7 %) ; celles du cancer de l’ovaire par une atteinte pleurale (66 %) et un lâcher de ballon (32 %) et enfin les MPP du cancer de l’endomètre sont représentées par un lâcher de ballon (27 %) et une pleurésie (71 %). La confirmation du diagnostic était faite par biopsie pleurale dans 80 %, la bronchoscopie dans 11 %, et la ponction biopsie transpariétale dans 2 % des cas.

Les tumeurs les plus fréquemment en cause des métastases pleuropulmonaires chez la femme sont les cancers gynécologiques avec en tête de liste le cancer du sein.