Le cancer bronchique primitif est un cancer fréquent, il représente près de 20 % des cancers chez l’homme, il est de mauvais pronostic et de diagnostic souvent tardif. Son incidence est en nette augmentation chez le sujet jeune.

Étude rétrospective sur une série de 34 cas chez des sujets de 50 ans et moins colligés au service entre 2016 et 2021 avec pour objectif de déterminer le profil épidémiologique, clinique, radiologique, histologique et thérapeutique du cancer bronchique chez ces patients.

Trente quatre dossiers ont été étudiés. La tranche d’âge des patients âgés de 50 ans et moins représente seulement 12,5 % de l’ensemble des cas de CBP recensés au sein du service dans la même période. La moyenne d’âge était de 38 ans, avec prédominance masculine à 78,1 %. Le tabagisme était retrouvé dans 23 cas (67,5 %) avec une consommation moyenne de 22PA. Le délai moyen pré-hospitalier était de 57jours. La symptomatologie prédominante était l’altération de l’état général (74 %) et la toux (67,5 %). La TDM thoracique avait objectivé un processus tumoral chez 33 cas (97 %), des adénopathies médiastinales chez 16 cas (47 %) et une pleurésie dans 26,5 % des cas. La fibroscopie bronchique était pratiquée chez 32 patients (94 %), revenue sans anomalies dans 31 % des cas, la lésion endoscopique la plus fréquente étant le bourgeonnent tumoral dans 38 % des cas. La confirmation histologique était obtenue par la biopsie transpariétale, la biopsie bronchique, la ponction biopsie pleurale, la biopsie chirurgicale, la biopsie ganglionnaire, dans respectivement 13 ; 10 ; 8 ; 2 ; et 1 cas. L’adénocarcinome était le type histologique prédominant chez 27 cas (79,5 %), suivi du carcinome épidermoïde chez 5 cas (15 %), à petites cellules chez 1 cas (3 %), et à grande cellules chez 1 cas (3 %). 73,5 % des patients étaient classés stade IV et seulement 3 (9 %) étaient traités chirurgicalement.

Le cancer bronchique primitif reste assez fréquent chez le sujet jeune, avec comme caractéristiques une grande prédominance d’adénocarcinomes et de stades IV au moment du diagnostic. Notre étude rejoint les données de la littérature sur la question du pronostic chez les sujets jeunes, suggérant que la survie chez ces patients ne soit pas plus longue que celle des patients plus âgés. Il reste de rigueur d’insister sur le dépistage précoce et la prévention basée essentiellement sur la lutte antitabac.