Prise en charge des médiastinites descendantes nécrosantes - 25/12/21
Résumé |
Introduction |
La médiastinite descendante nécrosante est une affection exceptionnelle d’évolution souvent mortelle au stade des complications. Elle peut compliquer une infection dentaire ou ORL négligée. Une prise en charge adéquate multidisciplinaire urgente s’impose.
Méthodes |
Nous nous sommes proposé d’étudier les médiastinites descendantes nécrosantes à travers une étude rétrospective portant sur les cas opérés au service de chirurgie thoracique de l’Hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana sur une période de 20 ans [2010–2020].
Résultats |
Nous avons colligé 38 cas : 29 hommes et 9 femmes, d’un âge moyen de 45 ans [11–75]. Dix-sept patients étaient diabétiques, 8 étaient sous anti-inflammatoires non stéroïdiens et 5 autres sous corticoïdes. Le délai moyen de prise en charge était de 1 jour. La porte d’entrée était dentaire dans 18 cas, ORL dans 12 cas, ostéite dans 5 cas et œsophagienne dans 3 cas. Le germe le plus fréquemment isolé était le streptocoque. La symptomatologie était dominée par l’altération de l’état général, la fièvre et la tuméfaction cervicale. La TDM a montré des collections cervicales étendues au médiastin avec des bulles d’air dans plus que la moitié des cas. La voie d’abord était une cervicotomie associée ou non à une deuxième voie d’abord : thoracotomie dans 6 cas, VTS dans 2 cas, VATS dans 1 cas et médiastinotomie dans 3 cas. L’intervention a consisté en un lavage, débridement, mise à plat et nécrosectomie. La plaie opératoire a été fermée dans tous les cas. Un système d’irrigation aspiration a été mis en place chez 18 patients, sa durée moyenne était de 7jours [2–16]. La durée moyenne de drainage était de 14jours [3–56]. Le séjour en réanimation en post opératoire était en moyenne de 14jours [1–60]. Les suites opératoires étaient compliquées dans 18 cas, 7 cas ont été repris pour empyème. La mortalité était à 42 % (16 cas).
Conclusion |
La médiastinite descendante nécrosante est une pathologie rare mais extrêmement grave. Le taux de mortalité reste élevé malgré. Il ne faut pas méconnaître cette entité, la première cause de mortalité étant le retard diagnostique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 14 - N° 1
P. 218 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.