Profil clinique et qualité de vie des patients asthmatiques sévères de phénotype T2 traités par biothérapies en France : résultats en vraie vie de l’étude multicentrique « Second Souffle » - 25/12/21
Résumé |
Introduction |
Les patients asthmatiques sévères de phénotype T2 (AST2) sont éligibles à des biothérapies ciblant plusieurs voies de l’inflammation T2. Chez des patients sélectionnés, l’efficacité de ces traitements a été démontrée dans des essais cliniques, notamment sur la réduction des exacerbations et de la corticothérapie orale et sur l’amélioration du contrôle de l’asthme. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact en vraie vie de ces traitements chez des patients asthmatiques sévères en France.
Méthodes |
L’étude Second Souffle (NCT04438408) a été conduite par le réseau CRISALIS entre 07/2020 et 07/2021 dans 31 centres hospitaliers publics ou privés. Lors de consultations de suivi, un questionnaire comportant 61 items a été proposé aux patients asthmatiques sévères (ACQ, mini-AQLQ, consommation de soins au cours des 12 derniers mois) et rempli par eux. Les données médicales ont été complétées par les médecins (phénotype, réponse à une éventuelle biothérapie).
Résultats |
Au total, 415 patients AST2 ont été recrutés dont 325 (80%) étaient sous biothérapie (BIOT+). Les patients AST2 BIOT+ avaient les caractéristiques suivantes: âge 56±15 ans ; 62% de femmes; 22,2% avaient un traitement corticoïde oral (CSO) quotidien et 23,1% occasionnel (>3 fois/an); fréquence d’exacerbation 1,5 (±2,8) par an, score mini AQLQ 4,8 (±1,4). Il existait une corrélation négative très significative entre le score ACQ et mini-AQLQ (p<0,0001). L’évaluation par le médecin de la réponse à la biothérapie était disponible pour 290 patients, avec une durée médiane de BIOT+ de 25 mois. Plus de 90% de ces patients ont été considérés par leur médecin comme répondeurs ; parmi ceux-ci, 24,4 % avaient un score ACQ entre 0,75 et 1,5 et 45,4 % un ACQ>1,5. Globalement 12,3 % des AST2 BIOT+ pouvaient être considérés comme « super-répondeurs » selon les critères « ACQ<0,75 et VEMS>80% et absence de recours aux CSO sur les 12 derniers mois ».
Conclusion |
En vraie vie, bien que la majorité des patients asthmatiques sévères T2 soient considérés par leur pneumologue comme répondeurs à leur biothérapie, plus de deux tiers restent incomplètement ou non contrôlés. Environ 40 % ont recours aux CSO quotidiennement ou par cure plus de 3 fois par an. Les analyses par sous phénotype devraient permettre de mieux identifier les patients super-répondeurs et les facteurs associés à la persistance d’un mauvais contrôle. Etude promue par le CHU de Toulouse, réalisée en partenariat avec la société Carely avec le soutien institutionnel d’AstraZeneca.
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Vol 14 - N° 1
P. 31-32 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.