Le mépolizumab réduit l’utilisation de corticostéroïdes systémiques chez les patients atteints de rhinosinusite chronique avec polypes nasaux - 25/12/21
Résumé |
Introduction |
La rhinosinusite chronique avec polypes nasaux (RSC avec PN) se caractérise par une inflammation éosinophilique chronique, l’IL5 jouant un rôle clé dans sa pathogenèse. Pour les patients symptômatiques malgré l’utilisation de corticoïdes intranasaux (CSI), des CS systémiques (CSS) sont souvent prescrits. Si les CSS peuvent réduire temporairement la taille des PN et améliorer les symptômes, leur utilisation à long terme est associée à des effets indésirables. D’autres options de traitement sont donc souhaitées ; nous avons évalué l’effet du mépolizumab sur l’utilisation des CSS chez les patients atteints de RSC avec PN au cours de l’étude de ph. III SYNAPSE.
Méthodes |
L’étude SYNAPSE (NCT03085797), multicentrique randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo (PB), incluait des patients atteints de PN bilatérale sévère traités par CSI et éligibles à une chirurgie. Les patients ont reçu toutes les 4 semaines 100mg de mépo par voie SC ou un PB en plus du traitement standard pendant 52 semaines. Des cures de CSS ont été prescrites, selon les besoins, pour contrôler la sévérité de la PN. Les critères suivants ont été évalués à la sem. 52: nombre de cures de CSS, délai avant la 1re cure de CSS, nombre de jours de traitement par CSS et la dose de corticoïde oral (CSO) mg/an.
Résultats |
Au cours de l’étude, 25 % (52/206) des patients recevant mépolizumab et 37 % (74/201) le PB, ont été traités avec≥1 cure de CSS pour la PN, ce qui indique qu’ils étaient 42 % moins susceptibles d’avoir besoin de≥1 cure de CSS avec mépo vs PB (OR [IC95 %] : 0,58 [0,36 ; 0,92], p=0,020). De même, la probabilité d’un traitement initial par CSS pour la PN était plus faible avec mépo vs PB (Fig. 1) à partir de la semaine 12. Chez les patients ayant eu recours aux CSS, un nombre moyen (SD) de jours de CSS similaire a été enregistré pour mépo (21,9 [45,8] j.) et le PB (19,0 [18,5] j.). Cependant, sur l’ensemble des patients, la dose totale moyenne (SD) de CSS était inférieure avec mépo (109 [257] mg/an) vs PB (181 [364] mg/an) et moins de patients ont reçu une dose de CSS≥200mg/an avec mépo vs PB (19 % [38/205] versus 31 % [61/198]) (Fig. 1).
Conclusion |
Les patients atteints de RSC avec PN traités par mépo étaient moins susceptibles de nécessiter une CSS pour contrôler la sévérité de la PN vs PB. Le traitement par mépo était associé à des doses moyennes de CSS inférieures à celles du groupe PB. Ces résultats soutiennent l’utilisation du mépolizumab pour réduire l’utilisation de CSS chez les patients atteints de RSC avec PN.
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Vol 14 - N° 1
P. 34-35 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.