Impact de la maladie thrombo-embolique chez les patients traités par Pembrolizumab en première ligne pour un cancer du poumon non à petites cellules, métastatique, PDL1 > 50% - 25/12/21
Résumé |
Introduction |
Peu de données sont disponibles sur l’impact de la maladie thrombo-emboliques (MTE) chez les patients avec cancer du poumon non à petites cellules métastatiques (CBNPCm) traités par immunothérapie.
Méthodes |
Il s’agit d’une analyse secondaire de l’étude ESCKEYP : étude bispective, nationale et multicentrique ayant inclus consécutivement tous les patients CBNPCm PDL1 supérieur ou égal à 50 % ayant initié un traitement de première ligne par Pembrolizumab en monothérapie de mai 2017 (disponibilité du Pembrolizumab dans cette indication en France) à novembre 2019 (autorisation de l’association Pembrolizumab-chimiothérapie). Les données sont recueillies à partir des dossiers médicaux, avec une évaluation locale de la réponse et de la survie sans progression (SSP). La survie globale est calculée à partir du début du Pembrolizumab par la méthode de Kaplan–Meier. Cette analyse précise les caractéristiques des patients avec MTE et l’impact de la MTE sur l’efficacité de la prise en charge.
Résultats |
La cohorte ESCKEYP a inclus 846 patients. Parmi les 748 patients (88,4 %) pour lesquels on a l’information, 111 (14,9 %) ont présenté une MTE. Le score de Khorana à l’instauration du pembrolizumab était supérieur ou égal à 2 pour 61 d’entre eux. Quatre patients sur 111 ont récidivé leur MTE, 5 ont eu des complications hémorragiques. Par rapport aux patients sans MTE, les patients qui ont développé une MTE étaient significativement plus jeunes, avaient moins souvent une prise au long cours de corticoïdes et plus souvent des métastases hépatiques (mais il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes pour ce qui était du sexe, du performans status, de l’histologie, de la présence d’une mutation KRAS, de l’expression de PDL1, de la présence de métastases osseuses ou cérébrales). La SSP était significativement plus courte chez les patients avec MTE que chez les patients sans MTE : 6,1 mois (95 %IC: 4,1–9 mois) vs 8,3 mois (95 %IC : 6,9–10,3 mois) (p=0,03). La survie globale était impactée mais de façon non significative: 15,2 mois (95%IC: 10–24,7 mois) en cas de MTE au lieu de 22,6 mois (95 %IC : 18,4–29,8 mois) sans MTE (p=0,07). L’analyse multivariée pour la SG rapporte un HR à 0,756 (95%, 0,568–1,006) pour la MTE (p=0,05).
Conclusion |
Bien que peu rapportée, la survenue de MTE semble aussi fréquente sous immunothérapie en première ligne que sous chimiothérapie chez les patients ayant un CBNPCm, avec un impact plus net sur la SSP que sur la SG.
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Vol 14 - N° 1
P. 62-63 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.