Caractéristiques cliniques, bronchoscopiques, radiologiques, thérapeutiques et pronostiques du carcinome bronchique à petite cellule - 25/12/21
Résumé |
Introduction |
Le cancer bronchique primitif (CBP) est un véritable problème de santé publique en Algérie et dans le monde. Sa morbimortalité est en constante augmentation (2,21 millions de nouveaux cas et 1,8 millions de décès en 2020 selon l’organisation mondiale de santé) [1 ]. Le carcinome bronchique à petite cellule (CPC) représente un sous-type histologique particulier des CBP avec des spécificités cliniques, paracliniques, thérapeutiques et pronostiques que nous nous proposons d’étudier dans ce travail.
Méthodes |
Notre étude est descriptive, longitudinale et rétrospective sur dossier de patients. Elle a été faite au sein du service de pneumologie de l’hôpital Central de l’Armée à Alger et concernant 70 cas de CPC. Ce dernier a été posé sur une biopsie avec étude immunohistochimique.
Résultats |
Sur les 640 malades cancéreux, le CPC représentait 11 % avec des formes localisées dans 33 % des cas seulement. L’âge varié de 34 ans à 78 ans avec une moyenne de 63 ans. Le sex-ratio est de 5 hommes pour une femme. Cliniquement, la principale caractéristique était la présence du syndrome paranéoplasique dans 42,86 % des cas ; le syndrome de Schwartz-Bartter a été retrouvé chez 16 patients. La fibroscopie bronchique a été faite chez 51 patients et elle est revenue pathologique dans 86,27 % des cas. L’aspect d’infiltration sténosante a été retrouvé chez 35 malades et l’épaississement des éperons chez 53 % des fibroscopies réalisées. Sur le plan radiologique, l’aspect de masse médiastinopulmonaire était le plus fréquent avec 74,28 % des cas. La chimiothérapie palliative était de loin l’arme thérapeutique la plus utilisée chez 47 patients. Enfin, le pronostic était très sombre avec une moyenne de survie de 8 mois sous traitement.
Conclusion |
Le diagnostic de CPC est suspecté devant des caractéristiques cliniques, endoscopiques et radiologiques. Malgré une réponse tumorale favorable initialement sous chimioradiothérapie, le CPC est de très mauvais pronostic. Les données de notre étude se concordent parfaitement avec les données de la littérature.
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Vol 14 - N° 1
P. 84 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.