Les symptômes attribués au tabagisme tels que la toux et l’expectoration matinale restent longtemps banalisés par les fumeurs, de ce fait la BPCO demeure sous diagnostiquée jusqu’à l’apparition de la dyspnée qui alerte le patient et le motive à consulter. Quel est l’impact de ces symptômes perçus par les patients sur leur qualité de vie ?

195 patients BPCO, 14 femmes et 181 hommes, d’âge compris entre 40 et 80 ans ont été recrutés pour évaluer leur qualité de vie par le questionnaire (Q11). Les BPCO inclus dans l’étude étaient en état stable sans aucune exacerbation depuis au moins 3 mois. Le but de notre étude est d’établir le degré du retentissement des symptômes de la maladie (la toux et la dyspnée) sur la qualité de vie de nos patients.

La notion de tabagisme a été retrouvée chez 85,57 % des BPCO sevré chez 64 % d’entre eux. La présence de toux a été retrouvée chez 85,15 % des BPCO, elle était productive dans 58,86 % des cas. La dyspnée était présente chez 87,43 % des BPCO, la moyenne des stades de la dyspnée selon l’échelle mMRC était de 2±1. Le temps d’évolution de la maladie était inférieur à 5 ans chez (44 %) BPCO, entre 5 et 10 ans chez (24 %) et supérieure à 10 ans dans 16 % des cas. Alors que 29 (16,4 %) étaient méconnus. 19,43 % des BPCO avaient un VEMS sup à 80 % (GOLD I), un VEMS entre 80–50 % (GOLD II) chez 30,29 % des cas. Les stades sévères et très sévères (GOLD III et IV) ont été retrouvés respectivement chez 33,71 % et 16,57 % des BPCO. Selon le questionnaire de qualité de vie Q11. Un score supérieur à 22 qui correspond à une mauvaise qualité de vie a été retrouvé chez 153 patients soit 78,46 %, parmi eux 147 (96,07 %) se plaignaient d’une dyspnée et 127 (83 %) présentaient une toux.

Les symptômes de la BPCO et surtout la dyspnée sont présents dans le quotidien des patients. Ils constituent des handicapes sur le plan fonctionnel, psychologique et relationnel qui retentissent sur la qualité de vie des malades BPCO.