Le carcinome épidermoïde vulvaire naît de lésions précurseurs, les néoplasies intraépithéliales (VIN). La plupart des VIN sont causées par un papillomavirus humain oncogène (HPV). Elles sont appelées diversement, VIN classique ou indifférenciée ou HSIL, c’est-à-dire lésion de haut grade (High-grade Squamous Intraepithelial Lesion). Ce terme renvoie à des tableaux cliniques variés. Le potentiel invasif est faible. Les autres VIN sont indépendantes du virus HPV, s’observent chez des femmes plus âgées (plus de 70 ans) et arrivent dans le contexte d’une dermatose inflammatoire, le plus souvent le lichen scléreux. On les appelle néoplasies intraépithéliales de type différencié (VIN DIFF). Du fait de cette relativement bonne différenciation, le diagnostic histologique est plus difficile. Le risque d’invasion est plus élévé. Un troisième précurseur de carcinome épidermoïde vulvaire souvent très bien différencié et parfois verruqueux, pourrait être une forme d’hyperplasie épithéliale verruqueuse, mais il est encore mal défini à ce jour. Sont détaillés ici les aspects cliniques et histologiques des VIN ainsi que leurs biomarqueurs immunohistochimiques et moléculaires.

Vulvar squamous cell carcinoma arises from precursor lesions: vulvar intraepithelial neoplasias (VIN). Most of them are caused by the human papillomavirus (HPV), and the precursor lesion for this group is VIN usual type/high grade squamous intraepithelial lesion (uVIN/HSIL) of variable clinical presentation and having a light invasive potential. Some VIN are HPV-independent and arise in older women against the background of chronic dermatoses, mostly lichen sclerosus. Their histological diagnosis is more subtle. They have a higher invasive potential. A third precursor, leading to well-differentiated, or even verrucous, carcinomas, is still ill-defined to this day. We detail these lesions’ clinics, histology, and biomarkers (immunohistochemical and molecular).