Suggestibility, Facebook use and relationship with substance addictive behaviors - 14/01/22
La suggestibilité, l’utilisation de Facebook et leur relation avec la consommation de substances
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Abstract |
Objective |
Several health issues related to the us of social networking sites (SNS) are documented. One concept that is not clearly studied is suggestibility as the tendency of a person to accept and internalize communication. The aim of the study is to test a model in which suggestibility of people can predict SNS use, which in turn can predict substance use.
Methods |
Participants answered a questionnaire measuring suggestibility, alcohol consumption, dependence to nicotine and Facebook use. Linear regression and a structural equation model (SEM) were carried out to assess which utilization of Facebook variables explained best the level of alcohol consumption or nicotine dependence and to assess how suggestibility predicted Facebook use.
Results |
Linear regression analyses indicate that only the number of friends on Facebook is a predictor of the level of alcohol consumption (P<0.001). Suggestibility predict the frequency of Facebook use (P<0.001) and of the number of friends on Facebook (P=0.022). The SEM demonstrates that participants with a higher level of suggestibility have more friends on the SNS, which can influence substance consumption.
Conclusion |
Individuals’ level of suggestibility affects Facebook use. People with a higher level of suggestibility are more likely to have many friends on the SNS resulting in a possible environmental influence on substance use.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
De plus en plus de personnes utilisent les réseaux sociaux pour partager et échanger des informations. Cette augmentation considérable a conduit les chercheurs à se demander si l’utilisation des réseaux sociaux peut influencer la santé des utilisateurs. Certaines études montrent, par exemple, que l’utilisation de Facebook est associée à des problématiques telles que l’anxiété, la dépression, l’image corporelle, la consommation d’alcool ou encore l’addiction aux réseaux sociaux. Il est ainsi important d’avoir une meilleure compréhension des processus psychologiques impliqués dans l’utilisation des réseaux sociaux et la consommation de substances. Un concept qui n’a pas été explicitement étudié est la suggestibilité, qui peut être définie comme la tendance d’une personne à accepter et à intérioriser la communication. La suggestibilité a, par exemple, été étudiée pour définir dans quelle mesure les personnes seraient réceptives aux techniques d’hypnose. Une étude a déjà montré une relation positive entre l’engagement des consommateurs dans les réseaux sociaux et leur suggestibilité à l’influence de la consommation. De plus, certaines études semblent suggérer que la consommation d’alcool et de tabac peut réduire l’efficacité du cortex préfrontal, pouvant, par la suite, augmenter la suggestibilité. Cependant, les études prenant en compte à la fois la suggestibilité, l’utilisation de réseaux sociaux et les comportements addictifs sont rares. Dans cette étude, nous testons un modèle dans lequel la suggestibilité des personnes peut prédire l’utilisation de Facebook, qui, à son tour, peut prédire la consommation de substances.
Méthode |
Deux cent soixante-treize participants ont répondu à un questionnaire anonyme en ligne. Ce questionnaire mesurait la suggestibilité (Short Suggestibility Scale [SSS], la consommation d’alcool (version française en 10 items de l’échelle Alcohol Use Disorders Identification Test (AUDIT), la dépendance à la nicotine (version française en six items de l’échelle Fagerström Test for Nicotine Dependence) et l’utilisation de Facebook (trois questions concernant le temps passé par jour sur Facebook, le nombre d’amis sur Facebook et le nombre d’accès par jour sur Facebook). Une régression linéaire et un modèle d’équation structurelle (SEM) ont été effectués pour évaluer quelle variable relative à l’utilisation de Facebook expliquait le mieux le niveau de consommation d’alcool ou de dépendance à la nicotine et également pour évaluer si la suggestibilité prédisait l’utilisation de Facebook.
Résultats |
Les analyses de régression linéaire montrent que seul le nombre d’amis de Facebook est positivement lié à la consommation d’alcool (p<0,001). De plus, un niveau élevé de suggestibilité prédisait la fréquence d’utilisation de Facebook (p<0,001), ainsi que le nombre d’amis sur Facebook (p=0,022). Enfin, le modèle d’équation structurelle montre que l’activité sur Facebook peut augmenter directement l’abus d’alcool (p<0,001). En revanche, la suggestibilité n’a pas d’effet direct sur l’abus d’alcool (p=0,61), mais elle favorise l’utilisation de Facebook et a donc un effet indirect sur l’abus d’alcool (p=0,007).
Conclusion |
L’objectif principal de cette étude était d’analyser si la suggestibilité pouvait prédire l’utilisation de Facebook qui, à son tour, pouvait prédire la consommation de substances. Nos résultats suggèrent que le niveau de suggestibilité influence l’utilisation de Facebook, mais que la suggestibilité n’est pas directement impliquée dans la consommation de substances. Plus précisément, les personnes ayant un niveau de suggestibilité plus élevé sont plus susceptibles d’avoir de nombreux amis sur Facebook, ce qui peut avoir une influence sur la consommation d’alcool (mais non de tabac).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Social network sites, Addiction, Tobacco, Alcohol, Behaviors
Mots clés : Réseaux sociaux, Dépendance, Tabac, Alcool, Comportements
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