Profil clinique et résultats du traitement chirurgical du mal de Pott à Yaoundé - 14/02/22

Clinical profile and results of surgery for Pott's disease in Yaoundé, Cameroon

Doi : 10.1016/j.rcot.2022.01.017

Daniel Handy Eone ^a,^d, Figuim Bello ^b,^d,⁎ , Djoubairou Ben Ousmanou ^c, Moustapha Mohamadou Ibrahima ^d, Maggy Mbede ^e, Roland Ndouh Nchufor ^f, Farikou Ibrahima ^g
^a Service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital Central de Yaoundé Yaoundé, Cameroun
^b Service de neurochirurgie de l’hôpital Central de Yaoundé, BP 87 Messa Yaoundé, Cameroun
^c Service de neurochirurgie de l’hôpital Militaire de Yaoundé Yaoundé, Cameroun
^d Département de chirurgie et spécialités, faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I Yaoundé, Cameroun
^e Service de radiologie et d’imagerie médicale de l’hôpital Central de Yaoundé Yaoundé, Cameroun
^f Service de neurochirurgie, hôpital Régional de Bamenda, Bamenda, Cameroun
^g Centre national de réhabilitation des handicapés de Yaoundé Yaoundé, Cameroun

^⁎Auteur correspondant

Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Monday 14 February 2022
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Contexte

Le retard diagnostic du mal de Pott est fréquemment observé dans notre environnement, à l’origine des complications neurologiques et des déformations rachidiennes malgré l’amélioration du plateau technique. Le but de cette étude était de décrire le profil clinique actuel, de préciser la place de la chirurgie du mal de Pott et évaluer les résultats.

Patients et méthode

Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective multicentrique menée dans trois centres de référence de Yaoundé sur une période de 10 ans. Étaient inclus tous les patients admis pour mal de Pott confirmé par un faisceau d’arguments.

Résultats

Quatre-vingt-six cas ont été retenu avec une incidence de 10 cas par an. Les hommes représentaient 54,7 %. La moyenne d’âge des patients était de 41±13,2 ans. La douleur rachidienne était le principal motif de consultation (47,7 %). Les patients présentaient une altération de l’état général (81,4 %), un syndrome rachidien (93,3 % des cas), des déficits moteurs (59,3 %). La localisation était dorsolombaire dans 96,6 %. Le diagnostic anatomopathologique a été posé dans 71,9 % des cas. L’indication chirurgicale était posée devant un déficit moteur, des signes d’instabilité du rachis à l’imagerie ou par une biopsie en cas de doute. Cinquante-sept patients (66,3 %) ont bénéficié d’une chirurgie. L’évaluation des patients après un recul de un à cinq a montré une amélioration de l’état général (94,3 %) et une récupération motrice (76,5 %)

Conclusion

Le mal de Pott reste une affection fréquente dans notre environnement. La chirurgie apporte de bons résultats malgré la présentation clinique compliquée au moment du diagnostic.