Apport de la sieste dans le traitement de l’insomnie par thérapie cognitive comportementale (TCC) ? - 24/02/22
Résumé |
Objectif |
La sieste est habituellement peu recommandée chez les insomniaques afin de préserver la « pression » de sommeil le soir. Quel intérêt pour l’observance à la TCC de la pratique de courtes siestes quand la somnolence induite par la restriction du temps passé au lit potentialise la baisse de vigilance normalement observée en début d’après-midi ?
Méthodes |
Agendas de sommeil, index de sévérité de l’insomnie (ISI), inventaire de Dépression de Beck (IBD-2).
Résultats |
Les données en baseline et de la dernière semaine de TCC indique chez un échantillon d’insomniaques siesteurs (n=13) 3,4±2,5 siestes/semaine d’une durée moyenne de 37,4±13,9min (59,7 %≤30min, 28,1 %>30min< 60min, 12,1 %≥60min). 27,6 % des siestes ont lieu après 16h et 72,5 % des périodes de somnolences rapportées entre 12h et 16h. Les répercussions de ces siestes diurnes ne montraient pas d’effets notoires significatifs sur la latence d’endormissement, le temps de sommeil nocturne ou l’efficacité du sommeil en comparaison d’un échantillon d’insomniaques non-siesteurs (n=14). De plus, l’amélioration de l’ISI et de l’IBD- 2 entre baseline et la dernière semaine de TCC apparaissait similaire (ΔISI=−4,9±5,5 et−8,1±2,4 ; ΔIBD=−7,9±5,6 et −6,1±4,9 insomniaque siesteurs et non-siesteurs respectivement ; p>0,1).
Conclusion |
Ces premiers résultats indiquent que les insomniaques sont en capacité de pratiquer des siestes en journée sans répercussion significative sur le sommeil de nuit ni sur l’efficacité de la TCC. L’implémentation de siestes courtes permet peut-être une meilleure tolérance et un temps de sommeil allongé par 24h pendant la TCC.
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Vol 19 - N° 1
P. 60 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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