Rythme veille/sommeil et dépression au cours du confinement pendant la pandémie de COVID-19 - 24/02/22
Résumé |
Objectif |
Le confinement de la population durant la pandémie de COVID-19 a eu des conséquences sanitaires majeures parmi lesquelles le développement ou la récidive de troubles psychiques et de troubles du sommeil. Or le rythme veille/sommeil a un impact sur la santé mentale. L’objectif de notre étude était d’évaluer le lien entre le décalage du rythme veille/sommeil et la présence de symptômes dépressifs durant le confinement de mars à mai 2020 dans la population française.
Méthodes |
Sur les 2612 participants ayant renseigné un questionnaire en ligne, les données de 2158 sujets ont pu être analysées pour évaluer le rythme veille-sommeil (point médian du sommeil les jours fériés corrigé de la dette du sommeil : MSFsc), le chronotype (questionnaire de Horne & Ostberg) et la présence et la gravité d’une éventuelle dépression (PHQ-9).
Résultats |
Notre population était composée de 77 % de femmes d’âge médian 39 (30-48) ans. Un tiers des participants présentait des symptômes dépressifs d’intensité modérée à sévère. Les sujets « du soir » avait en moyenne un score à la PHQ-9 de 2,1 points plus élevé que la catégorie neutre (p<0,05). Par rapport à la période pré-confinement, le MSFsc était décalé de 29 (0–61) min pendant le confinement. Un décalage d’une heure du MSFsc était associé à une augmentation de 0,54 point [IC 95 % (0,31 ; 0,78), p<0,001)] de la PHQ-9 après ajustement sur l’âge, le sexe et le chronotype.
Conclusion |
En situation de confinement, la perturbation du rythme veille/sommeil dans le sens d’un retard de phase est associée aux symptômes dépressifs, avec une vulnérabilité plus marquée des chronotypes du soir.
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Vol 19 - N° 1
P. 67 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.