Quels leviers et stratégies pour améliorer l’observance en médecine vasculaire ? - 24/02/22
Résumé |
L’observance thérapeutique est quantifiée par un seuil de plus de 80 % de respect des prises médicamenteuses prescrites. En ce qui concerne la médecine vasculaire, elle est estimée entre 50 et 70 %. Les indicateurs de mesure de l’observance sont très difficiles à évaluer mais la recherche des « déterminants » de l’inobservance s’est imposée pour définir les leviers potentiels d’amélioration. L’observance est un phénomène instable, dynamique mais modifiable. Les leviers d’interventions peuvent prendre des formes très nombreuses et se différencient non seulement par les techniques et référentiels théoriques mais aussi par le niveau où elles interviennent (individuel, interindividuel, organisationnel, institutionnel). On peut distinguer une stratégie d’ « observance passive » où l’enjeu est la réduction de l’inobservance. On vise par exemple une connaissance des obstacles matériels (nombre de prises, galénique, etc.), socio-culturels (compétences linguistiques) et psychologiques (mémoire) à l’exécution optimale des traitements prescrits. On travaille alors à développer le médicament en prise unique et sans effet secondaire ou la chaussette de compression idéale pour limiter les obstacles identifiés. La deuxième stratégie est de promouvoir l’observance et l’adhésion au traitement via une observance « active » et « interactive » et fondée sur l’échange « médecin-patient » ou « soignants-personnes en traitement ». L’idéal ici est celui d’une appropriation adhérente du traitement par le patient qui, progressivement, éventuellement après des erreurs ou transgressions, apprend à assumer le traitement. Les leviers seront alors tant du côté du patient que du médecin d’un travail sur les connaissances, les croyances et les attitudes, la sociabilité et le soutien relationnel et l’amélioration de la communication médecin-malade. Les pratiques visant à améliorer l’observance sont multiformes et l’observance active implique particulièrement le médecin dans son approche de communication et comportementale, tant au stade de l’information, de l’engagement du patient, de sa motivation, ou d’éventuelle gratification. Toute cette approche est chronophage. Le développement d’outils connectés sera sans doute aidant. Arriverons-nous à une « conscientisation » globale des médecins et du système de santé publique pour nous donner le temps et les moyens pour nous consacrer à l’observance ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Observance, Éducation thérapeutique du patient
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Vol 47 - N° S
P. S15 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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