Erysipèle - 24/02/22
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L’érysipèle ou dermohypodermite bactérienne non nécrosante (DHBNN) est la principale complication du lymphœdème. Le tableau est typique (fièvre élevée, frissons, sensation de malaise général, associés à une rougeur bien limitée, chaude et douloureuse) et le diagnostic clinique. Toute jambe rouge n’est pas forcément un érysipèle et les diagnostics différentiels sont fréquents : poussées inflammatoires d’insuffisance veineuse, eczéma… On recherche systématiquement une porte d’entrée qui n’est pas toujours retrouvée, le lymphœdème étant par lui-même le facteur de risque le plus important d’érysipèle. Le traitement de référence est l’amoxicilline dont la posologie doit être adaptée au poids (50mg/kg/j, jusqu’à 6g/j maximum, en 3 prises) ou la pristinamycine à 3g/j pendant 7jours selon les recommandations de la HAS de février 2019. Les AINS sont contre-indiqués, les traitements locaux et les anticoagulants sont inutiles. Les facteurs de gravité pouvant justifier l’hospitalisation sont la mauvaise tolérance clinique, la sévérité des signes locaux, l’aggravation rapide ainsi que l’existence de comorbidités. Sous traitement, la fièvre et la douleur régressent en 48 à 72heures. La rougeur disparaît beaucoup plus lentement, parfois après la fin du traitement antibiotique. L’érysipèle est un facteur de risque d’aggravation du lymphœdème et le risque de récidive après un premier épisode est supérieur à 50 %. Cela justifie une prévention rigoureuse des récidives. Les préventions primaires et secondaires passent par une prise en charge efficace du lymphœdème. Lors de la phase aiguë de l’érysipèle, on conseille la suspension des traitements du lymphœdème mais ces derniers doivent être repris dès que possible. La prévention passe également par des soins cutanés et le contrôle des éventuelles portes d’entrée. Pour les membres inférieurs, le dépistage et le traitement systématique des intertrigos inter-orteils est impératif. La récidive itérative de l’intertrigo peut justifier un traitement continu par antimycosique topique. Enfin, malgré ces mesures préventives, si le patient fait 2 érysipèles dans l’année, on peut lui prescrire une antibioprophylaxie par Pénicilline V 1 MUI 2 à 3 fois par jour ou par Benzathine Benzyl Pénicilline 2,4 MUI toutes les 2 à 3 semaines ou bien par Azithromycine 250mg/j en cas d’allergie à la pénicilline. La durée de ce traitement, non codifiée, est à évaluer en fonction des différents facteurs de risque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Erysipèle, Lymphoedème
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Vol 47 - N° S
P. S20-S21 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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