Le risque hémorragique : antiplaquettaires et anticoagulants : liaisons dangereuses - 24/02/22
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La première cause d’admission aux urgences pour effets indésirables de médicaments est l’hémorragie sous antithrombotiques. Parmi les antithrombotiques, le risque d’hémorragie est classiquement porté par les anticoagulants, mais l’exposition au traitement antiagrégant plaquettaire augmente aussi ce risque. L’association anticoagulant-antiagrégant plaquettaire semble la situation à plus haut risque hémorragique, multipliant par 2 à 2,5 le risque d’hémorragies majeures (par rapport à des patients sous anticoagulant seul). Historiquement la prescription de ces 2 classes thérapeutiques était relativement compartimentée, les anticoagulants étant réservés à la maladie thromboembolique veineuse, à la prévention de la thrombose de prothèse mécanique cardiaque, et à la prévention des AVC cardio-emboliques dans la fibrillation atriale. Les antiagrégants étaient principalement prescrits dans la prévention des événements cardiovasculaires associés à l’athérome. L’amélioration de l’espérance de vie a augmenté la probabilité d’exposition aux 2 classes thérapeutiques, et accru le risque iatrogène. Dans le domaine de la FA, plusieurs essais ont démontré l’intérêt de stratégies de désescalade. Dans la MTEV, les données sont beaucoup plus restreintes. Une méta-analyse des essais thérapeutiques ayant évalué les AOD a retrouvé une augmentation du risque hémorragique chez les patients recevant un antiagrégant à l’inclusion. Inversement, une analyse du registre RIETE retrouvait une augmentation du risque d’évènement ischémique sans augmentation du risque hémorragique chez les patients maintenus sous l’association anticoagulant-antiagrégant. Enfin, une analyse récente bi-centrique française retrouvait qu’un patient sur cinq sortait sous antiagrégants et anticoagulants, avec une tendance vers une augmentation du risque hémorragique chez les malades avec l’association anticoagulant-antiagrégant, versus une tendance vers une augmentation du risque d’évènement ischémique majeur chez les patients où l’antiagrégant était stoppé. La question de la meilleure stratégie thérapeutique chez les patients présentant une MTEV alors qu’ils reçoivent un antiagrégant plaquettaire est l’objectif de l’essai BAT-VTE, porté par le réseau F-CRIN INNOVTE, avec l’aide du réseau F-CRIN FACT.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hémorragie, Antithrombotiques
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Vol 47 - N° S
P. S22-S23 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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