Iatrogénie des nouveaux traitements des hémopathies - 24/02/22
Résumé |
Le traitement systémique du cancer comprend la chimiothérapie, les traitements ciblés et l’immunothérapie. Les chimiothérapies conventionnelles restent dans l’arsenal thérapeutique. Elles peuvent être responsables d’une HTA jusqu’à preuve du contraire en sus des toxicités cardiaques spécifiques. En ce qui concerne les thérapies ciblées, les inhibiteurs de tyrosine kinase ITK distinguent les médicaments ciblant BCR-ABL (imatinib, dasatinib, nilotinib, bosutinib, ponatinib) et les médicaments ciblant JAK2 (ruxolitinib, fedratinib, pacritinib). La plupart des effets secondaires ne sont pas sévères et cèdent grâce à un traitement symptomatique voire des adaptations posologiques. Cependant il existe des effets secondaires graves, le plus souvent cardiovasculaires (HTA, thromboses artérielles) ou pulmonaires, (HTAp). Les patients à risque cardiovasculaire élevé doivent avoir des mesures de prévention adaptées. Arrivent plus récemment des médicaments dirigés contre la mutation FLT3 (midostaurine) et la mutation isocitrate déshydrogénase-2 (IDH2) (énasidénib). Concernant l’immunothérapie, on distingue l’immunothérapie active qui vise à amplifier une réponse immunitaire anticancéreuse. La forme de thérapie génique la plus avancée consiste à modifier génétiquement les cellules T d’un patient atteint de cancer en insérant un récepteur de l’antigène (Ag) dans ses cellules cancéreuses. Ces cellules T modifiées sont appelées chimeric antigen receptor cells ou CAR-T-cells. Leur toxicité vasculaire est généralement due à un orage cytokinique à l’origine de syndromes pseudogrippaux, d’une tachycardie, et parfois des arrêts cardiaques et des défaillances viscérales. L’immunothérapie adoptive consiste à administrer des anticorps (Ac) ou des cellules anticancéreuses à un patient atteint de cancer. Les Ac anti-CD19 et anti-CD20 sur les lymphocytes B normaux sont utilisés pour traiter les lymphomes (rituximab), les Ac anti-CD30 pour le lymphome de Hodgkin (brentuximab vedotin) et les Ac anti-CD33 pour la leucémie myéloïde aiguë (gemtuzumab ozogamicine). D’autres formes d’immunothérapie adoptive comprennent les interférons et les interleukines. Enfin, citons les médicaments immunomodulateurs de type IMID (thalidomide, lénalidomide, pomalidomide) notamment dans les myélomes. Les effets secondaires vasculaires sont mieux connus. Pour chaque patient, la probabilité d’effets indésirables doit être mise en balance avec la probabilité du bénéfice.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Iatrogénie, Hémopathies
Plan
Vol 47 - N° S
P. S27 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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