Infarctus cérébral chez les femmes en âge de procréer : conséquences sur leur avenir obstétrical - 24/02/22
Résumé |
Introduction & Objectifs |
Évaluation de l’impact d’un infarctus cérébral (IC) survenu chez des femmes en âge de procréer sur leur avenir obstétrical.
Méthodologie |
Étude rétrospective de patientes hospitalisées dans l’unité neurovasculaire des Hospices civils de Lyon pour la prise en charge d’un IC entre 2009 et 2013 et téléconsultation en 2020.
Résultats |
Cent quatre patientes hospitalisées entre 2009 et 2013 ont été colligées. L’âge moyen était de 36 ans. La médiane de suivi était de 9 ans. Les principaux facteurs de risque d’IC étaient le tabac chez 41 patientes (39,5 %) et une contraception œstroprogestative chez 40 patientes (38,5 %), 3 (2,9 %) patientes ont eu une récidive d’IC, toutes en dehors des grossesses.
Seules 29 femmes (27,9 %) ont débuté une ou plusieurs grossesses, soit un total de 58 grossesses. Vingt-sept grossesses (47 %) ont été menées à terme sans complication. Parmi les 31 grossesses pathologiques, il existait 27 fausses couches, 2 prééclampsies, 1 menace d’accouchement prématuré et 1 enfant mort-né.
Les 27 fausses couches étaient réparties sur 13 patientes qui étaient toutes sous antiplaquettaire.
Seul l’âge était identifié comme facteur en lien avec une grossesse post-IC : les femmes ayant au moins une grossesse étaient statistiquement plus jeunes (32 versus 37 ans de moyenne). Les grossesses étaient menées sous traitement antiplaquettaire (42 grossesses, 72 %) ou sous héparine de bas poids moléculaire (11 grossesses, 19 %).
Un syndrome des antiphospholipides possible a été détecté chez une patiente ayant une fibrillation atriale emboligène (retenue comme étiologie de son IC) et traitée par antivitamines K au long cours. Aucun déficit avéré en facteur de coagulation n’a été identifié.
Lors de la téléconsultation apparaissait un phénomène d’autocensure sur la possibilité d’une nouvelle grossesse post-IC, de peur d’une récidive neurologique.
Conclusion |
Le risque de récidive d’IC lors d’une grossesse ultérieure est faible. Le risque de fausse couche semble cependant plus important. La problématique d’une grossesse après un IC doit être abordée avec ces patientes afin d’éviter un phénomène d’auto-contre-indication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Accident vasculaire cérébral ischémique, Femme jeune
Plan
Vol 47 - N° S
P. S31 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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