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Anticorps antiphospholipides, un facteur pronostique négatif pour le HELLP syndrome ? - 24/02/22

Doi : 10.1016/j.jdmv.2022.01.029 
Mathilde Pécourt 1, , Cécile Yelnik 2, Louise Ghesquière 3, Élodie Drumez 4, Émeline Cailliau 4, Éric Hachulla 2, Véronique Debarge 2, Nathalie Morel 5, Véronique Le Guern 5, Charles Garabedian 3, Nathalie Costedoat-Chalumeau 5, Marc Lambert 2
1 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, service de médecine vasculaire, Paris, France 
2 Centre hospitalier régional universitaire de Lille, service de médecine interne, Reference Center for Rare Systemic Autoimminue Diseases of North and Northwest France (CeRAINO), European Reference Network on Rare Connective Tissues and Musculoskeletal Dis, Lille, France 
3 Centre hospitalier universitaire de Lille, service de gynécologie-obstétrique, Lille, France 
4 Centre hospitalier universitaire de Lille, département de biostatistiques, ULR 2694 Metrics Evaluation of Health Techonologies and Medical Practices Unit, Lille, France 
5 Hôpital Cochin, université de Paris, service de médecine interne, Inserm U1153, Reference Center for Rare Systemic Autoimminue Diseases, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction & Objectifs

Les caractéristiques du syndrome des anticorps antiphospholipides associé au HELLP syndrome sont méconnues, en raison de l’incidence rare de ces deux pathologies [1, 2]. Cette étude a pour but de comparer les caractéristiques et le pronostic du HELLP syndrome chez les femmes ayant ou non des anticorps antiphospholipides.

Méthodologie

Cette étude cas-témoin, multicentrique, rassemble des femmes ayant eu un HELLP syndrome avant 34 semaines d’aménorrhées et pour lesquelles une recherche d’anticorps antiphospholipides a été effectuée, conformément aux recommandations. Les cas « HELLP-APS+ » étaient les patientes diagnostiquées avec un syndrome des anticorps antiphospholipides, contrairement aux contrôles « HELLP-APS− » [3, 4].

Résultats

Au total, 71 patientes ont été incluses (âge médian 30±5 ans), dont 23 patientes dans le groupe HELLP-APS+ et 48 dans le groupe HELLP-APS−. Le taux de naissances vivantes était significativement inférieur dans le groupe HELLP-APS+ comparativement au groupe contrôle (43,5 % versus 89,4 %, p<0,001). Les patientes du groupe HELLP-APS+ ont accouché à un terme inférieur à celui des patientes HELLP-APS− (24 semaines d’aménorrhées, 22–28 ; versus 30 ; 27–33 ; p<0,001). Davantage de patientes du groupe HELLP-APS+ ont dû subir une interruption médicale de grossesse pour sauvetage maternel que dans le groupe HELLP-APS− (39 %, versus 8,5 %, p=0,006). Le taux d’admission en réanimation compte tenu de la sévérité du HELLP syndrome était de 61,9 % dans le groupe HELLP-APS+ versus 27,7 % dans le groupe HELLP-APS− (p=0,007).

Discussion

Ces résultats suggèrent que la recherche précoce d’anticorps antiphospholipides en cas de signes d’insuffisance placentaire permettrait d’identifier les grossesses à très haut risque, afin d’adapter la prise en charge prophylactique, dans le but de prévenir la survenue de complications vasculaires sévères de la grossesse, comme le HELLP syndrome. Cette surveillance clinicobiologique est particulièrement justifiée en cas de profil antiphospholipide à haut risque (présence d’un anticorps anticoagulant circulant et triple positivité).

Conclusion

Cette étude est à l’heure actuelle la cohorte la plus importante de patientes ayant des anticorps antiphospholipides et qui ont développé un HELLP syndrome et la première étude à comparer directement les caractéristiques des HELLP syndromes entre les femmes ayant des anticorps antiphospholipides et celles n’en ayant pas.

Elle a été publiée dans l’AJOG et présentée à l’ISTH Philadelphie 2021 [5, 6].

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Antiphospholipides, HELLP


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Vol 47 - N° S

P. S34 - mars 2022 Retour au numéro
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