Syndrome post-embolie pulmonaire (hors HTAP) - 24/02/22
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La séquelle la plus redoutée au décours d’une embolie pulmonaire (EP) est l’hypertension pulmonaire post-embolique (HTP-PE) ; toutefois, cette entité grave, recherchée systématiquement en cas de dyspnée résiduelle, ne complique que 3 % des EP. Depuis ces 5 dernières années, une attention particulière a été portée aux autres séquelles post-EP, appelées encore « syndrome post-EP ». Ce syndrome, constaté chez environ 30 % à 50 % des patients au terme des 3 à 6 premiers mois de traitement, est cliniquement caractérisé par une dyspnée résiduelle, en particulier à l’effort, et/ou une altération de la qualité de vie. Toutefois ce syndrome, excepté les HTP-PE, regroupe des entités cliniques hétérogènes au pronostic différent. Pour environ la moitié de ces patients, la dyspnée résiduelle est liée à un déconditionnement (réduction de l’activité physique, plus ou moins associée à un syndrome de stress post-traumatique voire une dépression) : la prise en charge repose sur un réentraînement à l’effort et un accompagnement psychologique. Dans l’autre moitié des cas (soit environ 30 % des patients de l’ensemble des patients avec EP), il est mis en évidence une obstruction vasculaire pulmonaire persistante au moyen de la scintigraphie pulmonaire de ventilation perfusion (examen de référence plus sensible que l’angioscanner). Chez ces derniers, le risque de récidive thromboembolique est 2 fois plus élevé, ce qui, dans le contexte d’une EP non provoquée, peut contribuer à justifier la poursuite d’un traitement anticoagulant non limité. Mais parmi ces patients, un proportion non négligeable présente une sous-entité encore mal caractérisée : il s’agit de la « maladie pulmonaire thromboembolique chronique sans HTP », caractérisée par une dyspnée d’effort résiduelle, une obstruction vasculaire pulmonaire>5 % à 10 %, une épreuve d’effort respiratoire pathologique (trouble de la ventilation avec espace mort) et surtout, une absence d’HTP au repos mais la présence d’une HTP démasquée au cathétérisme cardiaque droit d’effort (pression artérielle pulmonaire moyenne>30mmHg et résistances vasculaires pulmonaires>3 unités Wood). Cette dernière entité doit être diagnostiquée car elle requiert l’expertise des centres de compétence de l’HTAP en vued’identifier les patients chez qui, outre la prolongation de l’anticoagulation, des prises en charge spécifiques peuvent être proposées : thrombo-endartériectomie chirurgicale, angioplastie pulmonaire, traitements vasodilatateurs de l’HTAP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Embolie pulmonaire (EP), Syndrome post-EP
Plan
Vol 47 - N° S
P. S38-S39 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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