L’embolie pulmonaire est une pathologie grave et fréquente dans notre contexte africain. Les formes à haut risque et à risque intermédiaire élevé ont un mauvais pronostic.

Évaluer le pronostic des embolies pulmonaires à haut risque et à risque intermédiaire élevé à l’institut de cardiologie d’Abidjan.

Étude rétrospective à visée descriptive et analytique menée sur 120 patients atteints d’embolie pulmonaire à haut risque et à risque intermédiaire élevé sur la période allant de janvier 2015 à décembre 2020.

Nous avons donc inclus au total 120 patients dont 5 ont été perdus de vue. Le taux de mortalité globale s’élevait à 27,50 %. La mortalité spécifique de l’EP à haut risque à 8,33 % et à risque intermédiaire élevé à 19,17 %. La mortalité proportionnelle de l’EP à haut risque était de 30,30 % et de l’EP à risque intermédiaire élevé de 69,70 %. Plusieurs données recueillies concernant les antécédents ont été associées de manière significative à la mortalité globale. Ainsi, il ressort que la présence d’une comorbidité surtout une BPCO et ou pneumopathie (83,33 % ; p=0,0085) était associée à la mortalité. De plus, les données cliniques ont permis de mettre en évidence que les scores de PESI et de sPESI≥2 étaient statistiquement associés à une mortalité. En ce qui concerne les paramètres biologiques, la mortalité était statistiquement plus importante chez les patients présentant des valeurs supérieures à la normale de troponine (p=0,0001). De même, l’insuffisance rénale à l’entrée se révélait être un facteur d’évolution défavorable (p=0,0001).

Notre étude a montré que les patients ayant été diagnostiqués EP à haut risque et à risque intermédiaire élevé présentaient différents facteurs pronostiques cliniques, biologiques mais aussi thérapeutiques associés à ce taux de létalité. Aussi elle a donc permis d’identifier des facteurs de mauvaise évolution, pouvant donner de l’intérêt à la réalisation d’un score pronostique à long terme.

La mortalité de l’embolie pulmonaire est élevée dans notre contexte.