Psychoses à l’adolescence, les neurosciences améliorent-elles la prédiction ? - 23/04/08
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Les neurosciences en pleine expansion ont suscité beaucoup d’espoirs dans le champ des psychoses à l’adolescence, notamment dans une perspective prédictive et préventive. Alors que la clinique des psychoses débutant à l’adolescence se heurte à une hétérogénéité symptomatique et évolutive, le pronostic plutôt sombre d’une évolution chronique justifie les recherches entreprises : les marqueurs de vulnérabilité à la schizophrénie d’une part, et les endophénotypes spécifiques d’autre part, prennent une importance grandissante. Les progrès considérables dans la connaissance du génome humain montrent que le déterminisme génétique dans les pathologies psychiatriques courantes s’avère complexe, avec des effets modérés et laisse ainsi une place importante aux interactions entre gènes et environnement. Le chemin à parcourir, du gène à l’expression phénotypique d’une psychose, est long et sinueux, susceptible d’être l’objet de nombreuses influences à des niveaux variables et aux effets variés. Les études génétiques, neurobiologiques, neurophysiologiques, neuropsychologiques et d’imagerie cérébrale contribuent à identifier des endophénotypes qui permettent d’établir des repères informatifs tout au long de ce chemin sinueux. Les endophénotypes pourraient permettre de redéfinir les catégories nosologiques et de mieux comprendre la physiopathologie de la schizophrénie. Les études prospectives et rétrospectives, à grande échelle, permettent d’identifier des facteurs de risque qui sont compatibles avec l’hypothèse neurodéveloppementale de la schizophrénie. Cependant, la valeur prédictive des différents marqueurs ou facteurs de risque identifiés, est encore insuffisante à l’heure actuelle pour envisager une détection précoce fiable et une prévention possible de la schizophrénie. Toutefois, de nouveaux développements prometteurs se poursuivent, avec en toile de fond une probable révolution nosographique à venir, basée sur un changement de paradigme. Les tentatives d’isoler, à partir de caractéristiques cliniques homogènes, des bases génétiques et biologiques communes éclairant la physiopathologie de la schizophrénie ont échoué jusqu’à aujourd’hui. C’est peut-être alors, en partant d’endophénotypes homogènes, que nous parviendrons à comprendre ce qui protège ou au contraire conduit à la psychose, indépendamment de l’expression clinique en jeu.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Developments in the field of neuroscience have created a high level of interest in the subject of adolescent psychosis, particularly in relation to prediction and prevention. As the medical practice of adolescent psychosis and its treatment is characterised by a heterogeneity which is both symptomatic and evolutive, the somewhat poor prognosis of chronic development justifies the research performed: apparent indicators of schizophrenic disorders on the one hand and specific endophenotypes on the other are becoming increasingly important. The significant progresses made on the human genome show that the genetic predetermination in current psychiatric pathologies is complex and subject to moderating effects and there is therefore significant potential for nature-nurture interactions (between the environment and the genes). The road to be followed in researching the phenotypic expression of a psychosis gene is long and winding and is susceptible to many external influences at various levels with different effects. Neurobiological, neurophysiological, neuropsychological and neuroanatomical studies help to identify endophenotypes, which allow researchers to create identifying “markers” along this winding road. The endophenotypes could make it possible to redefine the nosological categories and enhance understanding of the physiopathology of schizophrenia. In a predictive approach, large-scale retrospective and prospective studies make it possible to identify risk factors, which are compatible with the neurodevelopmental hypothesis of schizophrenia. However, the predictive value of such markers or risk indicators is not yet sufficiently developed to offer a reliable early-detection method or possible schizophrenia prevention measures. Nonetheless, new developments show promise against the background of a possible future nosographic revolution, based on a paradigm shift.
It is perhaps on the basis of homogeneous endophenotypes in particular that we will be able to understand what protects against, or indeed can trigger, psychosis irrespective of the clinical expression or attempts to isolate the common genetic and biological bases according to homogeneous clinical characteristics, which have to date, proved unsuccessful.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychose, Schizophrénie, Neurosciences, Adolescence, Prédiction, Pronostic
Keywords : Psychosis, Schizophrenia, Neuroscience, Adolescence, Prediction, Prognosis
Plan
Vol 34 - N° 2
P. 153-160 - avril 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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