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Consommation des stupéfiants, substances assimilées aux stupéfiants et psychotropes en établissement de santé : profil d’un hôpital français et d’un hôpital québécois - 01/05/22

Consumption of narcotics, substances assimilated to narcotics and psychotropic drugs in health establishments: Profile of a hospital from France and a hospital from Quebec

Doi : 10.1016/j.pharma.2021.08.003 
M. Videau a, M. Aussedat b, G. Leboucher b, D. Lebel a, J.-F. Bussières a, , c, 1
a Unité de recherche en pratique pharmaceutique, département de pharmacie, CHU Sainte-Justine, 3175, chemin de la Côte Sainte-Catherine, H3T 1C5 Montréal, QC, Canada 
b Hospices civils de Lyon, 3, quai des Célestins, 69002 Lyon, France 
c Faculté de pharmacie, université de Montréal, 2940, chemin de Polytechnique, H3T 1J4, Montréal, QC, Canada 

Auteur correspondant.

Highlights

Entre 2013 et 2017, l’établissement français a consommé un total de 3040 dose définies journalière (DDJ) par 1000 jours-présence de stupéfiants, substances assimilées aux stupéfiants (SAS) et psychotropes contre 4596 DDJ par 1000 jours-présence dans l’établissement québécois.
La consommation des stupéfiants, SAS et psychotropes a diminué de 676 DDJ par 1000 jours-présence en 2013 à 560 DDJ par 1000 jours-présence en 2017 pour l’établissement français.
Dans l’établissement de santé québécois, cette consommation a diminué de 1019 DDJ par 1000 jours-présence en 2013 à 756 DDJ par 1000 jours-présence en 2017.
La surveillance des tendances de consommation, la considération des indications thérapeutiques et des mesures de prévention adaptées sont primordiales.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Objectifs

Décrire les tendances de consommation et la gestion des stupéfiants, substances assimilées aux stupéfiants (SAS) et psychotropes entre un hôpital français et un hôpital québécois entre 2013–2017.

Méthodes

Étude descriptive rétrospective sur les données de consommation issues des logiciels de gestion de la pharmacie à usage intérieur extraites par année financière (01/01/2013–31/12/2017 pour l’hôpital français et 01/04/2013–31/03/2018 pour l’hôpital québécois). Pour chaque médicament considéré comme stupéfiants, SAS et psychotropes en France ou soumis à la législation des substances désignées au Québec, nous avons recensé les quantités consommées de 2013–2017. Les données ont été présentées selon les classes thérapeutiques suivantes : opioïdes (N02A), autres analgésiques (N02B), anxiolytiques (N05B), hypnotiques et sédatifs (N05C), anesthésiques généraux (N01A), psychostimulants (N06B), androgènes (G03B) et antagonistes des récepteurs opioïdes périphériques (A06A). Les données ont été exprimées en dose définie journalière (DDJ) pour 1000 jours-présence (JP).

Résultats

Dans l’hôpital français, la consommation des stupéfiants, SAS et psychotropes variait de 676 à 560 DDJ/1000 JP. Dans l’hôpital québécois, elle variait de 1019 à 756 DDJ/1000 JP. En 2017, les classes thérapeutiques les plus consommées dans l’hôpital français étaient les anxiolytiques (211 DDJ/1000 JP)(p.ex. alprazolam), les opioïdes (205 DDJ/1000 JP) (p.ex. tramadol, morphine injectable) et les hypnotiques et sédatifs (64 DDJ/1000 JP) (p.ex. midazolam injectable). Dans l’hôpital québécois, les trois classes thérapeutiques les plus consommées en 2017 étaient les opioïdes (314 DDJ/1000 JP) (p.ex. hydromorphone injectable, morphine injectable), les anxiolytiques (221 DDJ/1000 JP) (p.ex clobazam) et les hypnotiques et sédatifs (108 DDJ/1000 JP) (p.ex. midazolam injectable).

Conclusion

Cette étude relève une diminution de la consommation des opioïdes et autres substances tant dans l’établissement français que québécois entre 2013–2017. D’autres travaux sont nécessaires afin de mieux décrire les différences observées entre le profil de chaque établissement. C’est pourquoi la surveillance des tendances de consommation, des indications thérapeutiques et des mesures de prévention sont primordiales.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Objectives

The objective was to describe the trends in the consumption of narcotic drugs, substances related to narcotic drugs (SAS) and psychotropic drugs between a French hospital and a Quebec hospital between 2013 and 2017.

Methods

This is a retrospective descriptive study. The consumption data was obtained from the pharmacy management software and was extracted by financial year (January 1st, 2013 to December 31st, 2017 for the French hospital and April 1st, 2013 to March 31st, 2018 for the Quebec hospital). For each drug considered to be narcotics, SAS and psychotropic drugs in France or subject to the legislation on designated substances in Quebec, we identified the quantities consumed from 2013 to 2017. The data werepresented according to the following therapeutic classes: opioids (N02A), other analgesics (N02B), anxiolytics (N05B), hypnotics and sedatives (N05C), general anesthetics (N01A), psychostimulants (N06B), androgens (G03B) and antagonists peripheral opioid receptors (A06A). The data were expressed as a defined daily dose (DDJ) for 1000 patient-days (PDs).

Results

In the French hospital, the consumption of narcotics, SAS and psychotropic drugs varied from 676 to 560 DDJ per 1000 PDs between 2013 and 2017. While it varied from 1019 to 756 DDJ per 1000 PDs between 2013 and 2017 in the Quebec hospital. In 2017, the most widely used therapeutic classes in French hospitals were, in decreasing order, anxiolytics (211 DDJ per 1000 PDs) (i.e. alprazolam), opioids (205 DDJ per 1000 PDs) (i.e. tramadol, morphine injectable) and hypnotics and sedatives (64 DDJ per 1000 PDs) (i.e. midazolam injectable). In Quebec hospitals, the three therapeutic classes the most used in 2017 were, in decreasing order, opioids (314 DDJ per 1000 PDs) (i.e. hydromorphone injectable, morphine injectable), anxiolytics (221 DDJ per 1000 PDs) (i.e. clobazam) and hypnotics and sedatives (108 DDJ per 1000 PDs) (i.e. midazolam injectable).

Conclusion

This study notes a decrease in the consumption of opioids and other substances in both the French and Quebec establishments between 2013-2017. More work is needed to better describe the differences observed between the profile of each establishment. This is why monitoring consumption trends, therapeutic indications and preventive measures are essential.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Stupéfiants, Substances désignées, Bon usage, Pharmacie hospitalière, Psychotropes

Keywords : Narcotics, Targeted substances, Surveillance, Hospital pharmacy practice, Psychotropic drugs


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