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Influence de la laxité antérieure résiduelle sur les résultats fonctionnels après reconstruction du ligament croisé antérieur - 13/05/22

Influence of residual anterior laxity on functional outcomes after anterior cruciate ligament reconstruction

Doi : 10.1016/j.rcot.2022.02.034 
Emilien Michel a, Edouard Jordan a, François Canovas a, Karim Bouchdoug b, Louis Dagneaux a, , Florent Gaillard a
a Département de chirurgie orthopédique et traumatologie, unité de chirurgie du membre inférieur, hôpital Lapeyronie, CHU de Montpellier, 371, avenue Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France 
b DIM, unité de recherche clinique et épidémiologique, hôpital Lapeyronie, CHRU de Montpellier, 371, avenue Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Une laxité résiduelle peut persister après ligamentoplastie du ligament croisé antérieur (LCA), mesurable par laximétrie instrumentale. Néanmoins, les conditions de mesures et l’impact fonctionnel de cette laxité résiduelle est encore débattu. Les objectifs de cette étude étaient : (1) d’évaluer l’influence d’une force appliquée de 134N, 200N et 250N sur la mesure de la laxité instrumentale résiduelle après reconstruction du LCA et (2) d’évaluer la performance pronostique des différentes modalités de mesures instrumentales sur les résultats fonctionnels.

Hypothèse

Après une reconstruction du LCA, les résultats fonctionnels sont corrélés à la laxité résiduelle postopératoire.

Matériel et méthodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective incluant 61 sportifs amateurs opérés entre 2016 et 2019 d’une reconstruction isolée du LCA selon la technique de Kenneth Jones. L’âge moyen était de 27±7 ans, majoritairement des hommes (75 %). La laxité différentielle était mesurée par laximétrie GNRB® pré- et postopératoire selon trois différentes modalités : 134, 200 et 250N. Les résultats fonctionnels incluaient la reprise des activités sportives et les scores KOOS, IKDC et ARPEGE. Le recul moyen était de 30±10 mois.

Résultats

La moitié des patients avait retrouvé leur niveau sportif antérieur, 25 % une activité sportive à un niveau inférieur, et 25 % avaient cessé toute activité physique. À 134N, une augmentation par incrément de 1mm de laxité différentielle était associée à un risque d’échec de retour au sport multiplié par 2 (OR 2 ; IC95 % 1,22–3,23 ; p<0,01). À 200N, une augmentation par incrément de 1mm de laxité différentielle était associée à une probabilité 50 % plus élevée d’obtenir un score Arpège mauvais/moyen (OR 1,5 ; IC95 % 1,05–2,02 ; p=0,02). À 200N, un seuil pronostic de laxité différentielle de 4mm était prédictif d’échec de reprise du sport avec une valeur prédictive positive de 86 % et une spécificité de 98 %.

Conclusions

Cette série retrouvait une corrélation forte entre la laximétrie résiduelle et les résultats fonctionnels post ligamentoplastie du LCA. Un seuil de 4mm de laxité résiduelle évalué par GNRB® à 200 newtons était prédictif d’échec chirurgical dans notre population de sportifs amateurs.

Niveau de preuve

IV, étude rétrospective.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Reconstruction du ligament croisé antérieur, GNRB®, Laximétrie, Laxité, Instabilité du genou


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 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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Vol 108 - N° 3

P. 301-306 - mai 2022 Retour au numéro
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