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Risque significatif d’arthrolyse après reconstruction du ligament croisé antérieur et traitement simultané d’une anse de seau méniscale luxée - 13/05/22

Significant risk of arthrolysis after simultaneous anterior cruciate ligament reconstruction and treatment of dislocated bucket-handle meniscal tear

Doi : 10.1016/j.rcot.2022.02.028 
Etienne Deroche a, , Cécile Batailler a, John Swan a, Sébastien Lustig a, b, Elvire Servien a, c
a Département de chirurgie orthopédique et de médecine du sport, FIFA medical center of excellence, hôpital de la Croix-Rousse, centre hospitalo-universitaire de Lyon, Lyon, France 
b Université Lyon, université Claude-Bernard Lyon 1, IFSTTAR, LBMC UMR_T9406, 69622 Lyon, France 
c LIBM, EA 7424, laboratoire interuniversitaire de la biologie du mouvement, université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La raideur postopératoire est une complication redoutée après reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA). En cas d’anse de seau méniscale (ASM) luxée associée, une intervention de réduction urgente est nécessaire et la reconstruction ligamentaire est réalisée lors du même temps opératoire en pratique courante.

Hypothèse

Le traitement simultané d’une ASM luxée lors d’une reconstruction du LCA est associé à un risque accru d’arthrolyse pour raideur en flexion et/ou en extension.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective de type exposés non-exposés, incluant 208 patients opérés d’une reconstruction du LCA entre janvier 2009 et décembre 2018. Dans cette cohorte tous les patients présentant une ASM médiale ou latérale en position luxée au moment de la chirurgie (groupe A) étaient comparés aux patients ne présentant aucune lésion méniscale (groupe B). L’objectif principal était de comparer le risque de reprise chirurgicale pour arthrolyse dans les 12 mois après la chirurgie. Le groupe A incluait 69 patients, 40 hommes (58 %) et 29 femmes (42 %) d’âge moyen 29,0±11,2 ans, et le groupe B incluait 139 patients, 68 hommes (49 %) et 71 femmes (51 %), d’âge moyen 30,0±10,4 ans. Les patients étaient classés en fonction de l’ancienneté de la rupture du LCA en aiguë (<6 semaines), subaiguë (6 semaines à 6 mois), chronique (>6 mois).

Résultats

Le risque de reprise chirurgicale pour arthrolyse était plus élevé dans le groupe A que dans le groupe B, 7 (10,1 %) et 4 (2,9 %) patients respectivement (p=0,044), avec un taux de survie sans arthrolyse à 12 mois de 89,7 % (IC95 % : 82,7–97,2) et 97,1 % (IC95 % : 94,3–99,9) respectivement (p=0,023). Les proportions de genoux raides en flexion et en extension étaient supérieures dans le groupe A à 6 semaines et 6 mois (p>0,05). Le risque d’arthrolyse n’était pas significativement différent selon le délai accident–chirurgie pour l’ensemble de la série (p=0,421) ni spécifiquement chez les patients du groupe A (p=0,887). L’ASM a été suturée dans 39 cas (56,5 %), avec 3 échecs (7,7 %) à 12 mois de recul. L’arthrolyse a été nécessaire pour 6 patients traités par suture méniscale (15,4 %) et pour un seul patient traité par méniscectomie (3,3 %) (p=0,128).

Conclusion

Cette étude confirme un risque augmenté de reprise chirurgicale pour arthrolyse après reconstruction du LCA lorsqu’il existe une ASM luxée traitée dans le même temps opératoire. Les influences de l’ancienneté de la rupture du LCA et du type de traitement de l’ASM (suture ou méniscectomie) sur la raideur postopératoire n’ont pas été démontrées.

Niveau de preuve

IV, étude de cohorte rétrospective type exposé–non exposé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Ligament croisé antérieur, Anse de seau méniscale, Raideur articulaire, Arthrolyse


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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Vol 108 - N° 3

P. 307-313 - mai 2022 Retour au numéro
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