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Ostéolyse du col du radius après arthroplastie de tête radiale : conséquences fonctionnelles et facteurs favorisants - 16/05/22

Radial neck osteolysis after radial head replacement: Functional impact and risk factors

Doi : 10.1016/j.rcot.2022.04.008 
Maxime Antoni a, , Alexandra Bruyere a, Nicolas Meyer b, Philippe Clavert a
a Service de chirurgie du membre supérieur, pôle de chirurgie orthopédique et de traumatologie, hôpital Hautepierre 2, CHU Strasbourg, avenue Molière, 67000 Strasbourg, France 
b Pôle de santé publique, secteur méthodologie et biostatistiques, hôpitaux universitaires de Strasbourg, 1, place de l’Hôpital, 67000 Strasbourg, France 

Auteur correspondant. Service de chirurgie du membre supérieur, pôle de chirurgie, orthopédique et de traumatologie, hôpital Hautepierre 2, CHU Strasbourg, avenue Molière, 67098 Strasbourg cedex, France.Service de chirurgie du membre supérieur, pôle de chirurgie, orthopédique et de traumatologie, hôpital Hautepierre 2, CHU Strasbourgavenue MolièreStrasbourg cedex67098France
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Monday 16 May 2022
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Introduction

L’apparition d’une ostéolyse du col du radius (OCR) après arthroplastie de tête radiale (ATR) est un phénomène décrit dans la littérature. Peu de données sont publiées concernant ses conséquences et les facteurs favorisants sa survenue. Aussi, nous avons mené une étude rétrospective avec pour objectifs (1) de quantifier la prévalence d’OCR après ATR, (2) d’évaluer le retentissement clinique et radiologique de cette OCR, (3) d’identifier des facteurs associés.

Hypothèse

La prévalence de l’OCR serait élevée mais les conséquences fonctionnelles limitées.

Matériel et méthode

Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients opérés d’une ATR de première intention pour une fracture de la tête radiale prise en charge en situation aiguë entre 2008 et 2017. Il s’agissait de 53 patients, d’âge moyen 53,8±15,7 [21–85]. Au recul minimum de 2 ans, les patients ont été évalués cliniquement (amplitudes articulaires et Mayo Elbow Performance Score [MEPS]) et radiologiquement (radiographies standards). Des associations statistiques entre la présence d’OCR et différents paramètres ont été recherchées.

Résultats

Au recul moyen de 46,7 mois±19,8 [24–84], une OCR était présente dans 54,7 % (29/53) des cas, s’étendant en distal de 4,0mm±2,8 [1,2–13,4] en moyenne, correspondant à 13,4 %±7,3 [2,7–27,7] de la hauteur de la tige. La présence d’une OCR au dernier recul n’était statistiquement pas associée à une diminution de la mobilité en flexion-extension (121,9° contre 114,0° [p=0,11]) ou en prono-supination (152,6° contre 138,3° [p=0,25]), avec le MEPS (84,7 points contre 84,8 points [p=0,97]), ni à la survenue d’une complication postopératoire (11/29 [37,9 %] contre 7/24 [29,2 %], p=0,782) ou d’une réintervention (11/29 [37,9 %] contre 10/24 [41,7 %], p=0,503). La présence d’une OCR était associée à : une fixation sans ciment (19/29 [65,5 %] contre 7/24 [29,2 %], p=0,01), le caractère monopolaire de la prothèse (21/29 [72,4 %] contre 7/24 [29,2 %], p=0,002), un filling-ratio élevé en proximal (88 % contre 77 % [p=0,002]), médian (84 % contre 75 % [p=0,007]) et distal (69 % contre 59 % [p=0,032]), une longueur moindre de la tige radiale (33,2mm contre 46,3mm [p=0,011]). Aucun des paramètres démographiques étudiés ne présentait d’association statistique significative avec la présence d’une OCR au dernier recul.

Conclusion

L’OCR après ATR est un phénomène fréquent, sans conséquence identifiée dans notre série sur les résultats cliniques et radiologiques. Les facteurs favorisants identifiés plaident en faveur d’une origine liée au stress shielding.

Niveau de preuve

IV ; étude de cohorte.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Prothèse tête radiale, Arthroplastie tête radiale, Ostéolyse, Col radius


Plan


 Compte tenu de son rôle de rédacteur en chef adjoint, Philippe Clavert n’a pas participé à l’évaluation de cet article et n’a pas eu accès aux informations concernant cet examen. L’entière responsabilité du processus éditorial de cet article a été déléguée à Henri Migaud.
☆☆ Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


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