Three months after the first appearance of the new coronavirus (COVID-19), Senegal recorded its first case on March 2, 2020. Faced with this pandemic, the State reacted quickly with public measures : instituting a curfew, placing a ban on travel between regions, and closing shops and places of worship. This research aims to study the acceptability of these non-pharmaceutical measures by the Senegalese population.

This study was a cross-sectional and analytical survey conducted in June and July 2020 among Senegalese over 18 years old. Sampling by the representative quota method was distributed proportionally to age, gender and region. We constructed the questionnaire using the theoretical framework of acceptability of health interventions. Through a telephone call center synchronised to an internet server, we collected data on personal characteristics, knowledge of the disease, trust in information sources, trust in government, concern about the pandemic, and the seven dimensions of acceptability. We performed descriptive analysis and structural equation with R software version 4.0.2.

This study included a total of 813 individuals. The average age was 34.7 years ( ± 14.2 years). They were predominantly male (54.6 %), with no education (42.6 %). The increased level of knowledge of the disease was associated with confidence in national media information sources provided by the administrative and health authorities (β=0.11, p<0.01). The increase in the level of trust in the government in response to COVID-19 was positively related to the acceptability of curfew (β=0.16, p<0.001), travel ban between regions (β=0.11, p<0.001), and closure of places of worship (β=0.1, p<0.01) and markets (β=0.09, p<0.01).

In Senegal, the acceptability of the measures depended on knowledge of the disease, perception of the risk of the disease, and trust in the government. There is a need to strengthen awareness and risk communication of COVID-19.

Trois mois après l’apparition de la nouvelle maladie à coronavirus (COVID-19), le Sénégal a enregistré son premier cas, le 2 mars 2020. Face à cette pandémie, le pays a réagi rapidement par des mesures publiques : couvre-feu, interdiction des déplacements entre les régions, fermeture des commerces et des lieux de culte. Cette recherche vise à étudier l’acceptabilité de ces mesures non pharmaceutiques par la population sénégalaise.

Il s’agit d’une enquête transversale et analytique réalisée en juin et juillet 2020 auprès de Sénégalais âgés de plus de 18 ans. L’échantillonnage par la méthode des quotas représentatifs a été réalisé proportionnellement à l’âge, au sexe et aux régions. Le questionnaire a été construit à partir du cadre théorique d'acceptabilité des interventions de santé. La collecte a été réalisée à partir d’un centre d’appel téléphonique synchronisé à un serveur internet concernant : les caractéristiques personnelles, la connaissance de la maladie, la confiance dans les sources d’informations, la confiance envers le gouvernement, l’inquiétude face à l’épidémie et les sept dimensions de l’acceptabilité. L’analyse descriptive et l’équation structurelle ont été réalisées avec le logiciel R version 4.0.2.

L’étude a porté sur un total de 813 individus. L’âge moyen était de 34,7 ans (±14,2 ans). Les participants étaient majoritairement de sexe masculin (54,6%) et sans instruction (42,6%). La bonne connaissance de la maladie était associée à la confiance dans les sources d’informations des médias nationaux portée par les autorités administratives et sanitaires (β=0,11, p<0,01). L’augmentation du niveau de confiance envers le gouvernement dans la riposte contre la COVID-19 était liée positivement à l’acceptabilité du couvre-feu (β=0,16, p<0,001), de l’interdiction des déplacements entre les régions (β=0,11, p<0,001), de la fermeture des lieux de culte (β=0,1, p<0,01) et des marchés (β=0,09, p<0,01).

Au Sénégal, l’acceptabilité des mesures dépendait de la connaissance de la maladie, de la perception du risque liée à la maladie et de la confiance envers le gouvernement. Il est nécessaire de renforcer la sensibilisation et la communication sur les risques lié à la COVID-19.