COVID-19 : l’asthme peut-il être un facteur aggravant ? - 24/05/22
Résumé |
Introduction (contexte de la recherche) |
Les infections respiratoires virales sont les principales causes d’exacerbation de l’asthme. La susceptibilité des asthmatiques à développer une exacerbation par une pneumonie sévère par le SRAS-CoV-2 est inconnue.
Objectif |
Étudier les caractéristiques et le pronostique des patients asthmatiques hospitalisés atteints par le coronavirus 19.
Méthodes |
Étude descriptive et analytique effectuée dans le centre Covid-19 à l’hôpital universitaire de Gabès, portant sur les patients hospitalisés durant la période allant du janvier au juillet 2021. Nous avons défini 2 groupes :Groupe1(G1) : patients asthmatiques (n=46) et groupe 2 (G2) : patients non asthmatiques (n=354).
Résultats |
Les sujets jeunes étaient plus nombreux dans le G1 (71,7 %, moyenne d’âge : 59 ans) que le G2 (43,5 %, moyenne d’âge 65 ans). Les comorbidités étaient respectivement proches pour l’hypertension artérielle et le diabète (G1 : [39,1 %] et [34,8 %] vs G2 : [42,7 %] et [32,8 %]), en outre les cardiopathies étaient plus importantes dans le G2 (17,8 % vs 10,5 %, p=0,0001). l’insuffisance rénale chronique était présenté uniquement dans le G2 (6,8 %, p=0,311). A l’admission, 43,5 % des patients du G1 avaient une crise d’asthme modérée et 54,3 % de crise sévère. Les signes cliniques respiratoires étaient légèrement importants dans le G2 (G1 : dyspnée [82,6 %] ; toux [83 %] ; douleur thoracique [32,6 %] et G2 : dyspnée et toux [86,2 %] ; douleur thoracique [38,4 %]). Les résultats du scanner thoraciques étaient similaires (G1 : atteinte sévère [28,3 %] et atteinte critique [13 %] vs [26,6 %] et [12,1 %] respectivement pour G2). L’asthme n’était pas significativement associé à l’atteinte sévère ou critique (p=0,991). L’admission au réanimation était dans 31,5 % des cas du G2 vs 30,2 % des cas du G1(p=0,1). L’évolution était favorable dans 76,1 % des cas du G1 vs 56,8 % dans G2 (p=0,008). Le décès était noté dans le G2 de façon plus importante que le G1 (43,2 % vs 28,3 %).
Conclusions |
De notre travail resort que les asthmatiques n’étaient pas surreprésentés parmi ceux atteints de pneumonie sévère par le SRAS-CoV-2 nécissitant une hospitalisation. Les pires résultats ont été observés principalement chez les patients présentant des comorbidités majeures.
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Vol 62 - N° 3
P. 317 - avril 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.