L'usager dans la lutte contre l'antibiorésistance : connaitre sa perception pour mieux communiquer sur la prévention - 01/06/22
Résumé |
Introduction |
La communication envers l'usager nécessite de bien cerner les comportements et les connaissances afin d'adapter ensuite des éléments de langage pour promovoir la prévention de l'antibiorésistance.
Le but de travail est définir la perception d'un échantillon d'usager représentatif de la population française sur la thématique de l'antibiorésistance.
Matériels et méthodes |
Un questionnaire a été réalisé, testé, validé comprenant une évaluation sur plusieurs dimensions : perception, représentation et comportement (connaissance et verbalisation du concept, évaluation du risque, représentation sociale). L'échantillon représentatif a été consitué par les services d'enquête Dynata. La méthode des quotas a été utilisée pour constituer l'échantillon (age, sexe, catégorie socio professionelle (CSP), région). Le logiciel IRAMUTEQ a été utilisé pour l'analyse des champs lexicaux. Les test paramétriques de comparaison de moyenne ou de proportion on été utilisés (logiciel SAS) (Chi2, Mantel-Hensel....)
Résultats |
1104 usagers ont été inclus. Au total, nous avons recueilli 3 155 associations verbales. 21 catégories ont été produites et sélectionnées pour l'analyse prototypique. 44 % pouvaient définir correctement la résistance aux antibiotiques, 30 % la définissaient comme un phénomène biologique survenant chez l'homme et 26 % comme la capacité d'un virus à ne pas répondre à un antibiotique. La surconsommation d'antibiotiques a été identifiée comme la principale cause de résistance aux antibiotiques (71 %). Les interactions médicamenteuses étaient la cause de la résistance aux antibiotiques pour 30 % des participants. 81 % pensaient qu'une infection résistante aux antibiotiques pouvait prolonger la durée d'une maladie, 77 % que ce type d'infection pouvait nécessiter une hospitalisation et 66 % qu'elle pouvait être mortelle. 32 % des participants n'ont pas strictement respecté la dose et la durée d'un traitement antibiotique qui leur a été prescrit, et 64 % ont retourné leurs antibiotiques non utilisés à la pharmacie. Un sur dix (12 %) a conservé et réutilisé des antibiotiques pour traiter une maladie virale. Les résultats sont différents entre les + de 65 ans vs - de 65 ans et selon les CSP et le fait d'habiter en zone rurale.
Conclusion |
L'analyse de ces données sur un échantillon représentatif de français doit permettre de réaliser une campagne de prévention adaptée à la connaissance, la perception et le comportement des usagers vis à vis de cette problématique qu'est l'antibiorésistance.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 1 - N° 2S
P. S36 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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