La radiologie interventionnelle représente quantitativement entre 1 et 2 % des actes d'imagerie mais un cinquième des doses de rayons X délivrées. Elle fait l'objet d'une surveillance attentive des organismes chargés du contrôle de la radioprotection (Autorité de sûreté nucléaire [ASN], Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire [IRSN]) et de la qualité des soins (Haute Autorité de santé [HAS]). Les actes de radiologie interventionnelle peuvent être simples et rapides mais peuvent également être complexes et de longue durée ou nécessitant plusieurs séances. La gestion du risque en radiologie interventionnelle est plurifocale et la radioprotection des patients et des personnels est une préoccupation constante. Les patients sont soumis à des risques déterministes, notamment cutanés, qui apparaissent à partir d'une dose seuil et à des risques stochastiques, notamment de survenue de cancers, qui sont par définition aléatoires pouvant apparaître plusieurs années après l'exposition, en théorie soumis à une relation linéaire sans seuil. Cependant, à ce jour, il n'a jamais été démontré d'effet stochastique après des actes de radiologie interventionnelle, ce qui ne dispense pas d'appliquer le principe de précaution. Les mêmes risques existent pour les opérateurs, avérés pour la survenue déterministe de radiodermites et de cataractes, du domaine probabiliste pour la survenue de cancers. Il est donc nécessaire de connaître les règles de radioprotection des patients et des travailleurs en radiologie interventionnelle, reposant sur les règles de justification des actes, d'optimisation des doses délivrées aux patients et de limitation des doses aux personnels exposés.