Évaluer l’impact des trois premières vagues de COVID-19 sur la formation théorique et pratique des étudiants en DES ORL&CCF (ou internes) en France.

Étude observationnelle, rétrospective. Un questionnaire contenant 55 items relatifs à la formation pratique et théorique a été envoyé aux internes d’ORL&CCF de cinq grandes régions françaises (Île-de-France, Rhône-Alpes Auvergne, Occitanie, Grand Est, Grand Ouest) d’août à octobre 2021.

Au total, 89/135 internes (66 %) ont répondu au questionnaire. Deux tiers des internes estimaient que la formation pratique chirurgicale était la plus impactée, devant la formation théorique, avec une réduction évaluée à 50–75 %, 25–50 % et 0–25 % pour les trois premières vagues, respectivement. Les internes d’Île-de-France, Rhône-Alpes Auvergne et Grand Est étaient les plus touchés par la première vague (réduction de 75–100 % de l’activité chirurgicale, en parallèle d’un nombre d’hospitalisations élevé). L’otologie, la rhinologie et les explorations fonctionnelles ont été les plus impactées par la crise sanitaire, tandis que la pédiatrie et la cancérologie ont été épargnées. 71/89 internes (79,7 %) estimaient que la première vague a impacté leur formation professionnelle, tandis que cette proportion se réduisait à 39,3 % et 44,9 % pour les deuxième et troisième vagues, respectivement.

La première vague de COVID-19, comparée aux deux suivantes, a sévèrement impacté la formation chirurgicale des étudiants en DES ORL&CCF français, spécialement dans les régions gravement frappées par la pandémie, tandis que la formation théorique a été relativement épargnée par la mise en place d’alternatives pédagogiques en distanciel.