Les lésions urétérales sont essentiellement iatrogènes. Elles doivent être systématiquement identifiées lors d'actes endo-urologiques ou lors de chirurgie rétro- ou sous-péritonéale. En cas de découverte peropératoire, une prise en charge immédiate doit être réalisée. En cas de diagnostic retardé, un drainage premier de la voie excrétrice est recommandé. Une opacification de la voie excrétrice permet d'établir un diagnostic précis (étiologie, localisation, longueur, sévérité) de la lésion. L'objectif de la prise en charge est de rétablir la continuité de la voie excrétrice permettant une excrétion urinaire normale, de préserver la fonction rénale et d'éviter la néphrectomie, ultime recours. La réparation chirurgicale à envisager dépend de la lésion (étiologie, localisation, longueur), du terrain et du délai de prise en charge (lésion récente ou sténose séquellaire). Dans notre pratique, la plupart des lésions urétérales peuvent être traitées par trois techniques simples : réimplantation urétérovésicale, vessie psoïque et urétéro-iléo-plastie. Les résultats sont satisfaisants, avec des taux de succès élevés (80-90 %). Dans des indications sélectionnées, l'approche robotique peut être proposée et a été associée à une diminution de la morbidité périopératoire. De futures études sont nécessaires pour confirmer les résultats encourageants des premières séries de cas de la chirurgie robot-assistée.