To examine sex differences during a specific handball sidestepping manoeuvre especially regarding proximal and distal kinematics of the lower limb in the context of anterior cruciate ligament (ACL) injuries.

Twenty-nine young elite handball players (15 females, 17.8±1.1 years; 14 males, 17.6±1.1 years) were recruited in this cross-sectional study. Three-dimensional kinematics data of the dominant lower limb, approach speed and foot strike pattern were recorded and compared.

At initial contact, males exhibited a greater amount of pelvic pre-orientation than females (−28.3°±12.3 vs −17.2°±11.3, P=.023, d=0.94). Women also exhibited significantly more knee extension (−24.4°±5.4 vs −29.7°±4.6, P=.012, d=1.049) and valgus (−1.75°±1.8 vs 0.9°±2.8, P<.01, d=−1.17). During stance phase, females displayed higher peak external tibial rotation (−5.1°±6.2 vs −10.7°±6.3, P=.03, d=−0.89) whereas males showed higher peak hip abduction values (−20.8°±7.1 vs −14.1°±8.0, P=.031). Maximum knee varus was higher (7.0°±3.6 vs 3.3°±4.0, P=.028, d=−0.965) and occurred significantly earlier (16%±4.0 vs 19%±4.1, P=.04, d=−0.70) in males. Males showed higher approach speed (2.60±0.23m.s⁻¹ vs 2.37±0.26m.s⁻¹, P=.01) whereas no difference was observed in stance duration or foot strike patterns (P=.912 and P=.075 respectively). A strong correlation between maximum hip internal rotation and maximum knee valgus was found during stance phase among overall population (P<.001, adjusted R²=0.66).

Females exhibit higher risk lower-limb postures associated with greater potential ACL injury risk during handball-specific cutting manoeuvre which should be targeted in injury mitigation programs.

Évaluer les différences de genre de la cinématique du membre inférieur lors de changements de direction rapides au handball notamment au niveau proximal et distal, dans le contexte des ruptures du ligament croisé antérieur (LCA).

Vingt-neuf jeunes handballeurs de haut niveau (15 femmes, 17,8±1,1ans ; 14 hommes, 17,6±1,1ans) ont été recrutés pour cette étude transversale. Les données cinématiques en trois dimensions du membre inférieur dominant, la vitesse d’approche ainsi que le type de pose de pied ont été enregistrées et comparées.

Lors du contact initial, les hommes présentaient une pré-orientation du bassin plus importante que les femmes (−28,3°±12,3 vs −17,2°±11,3, p=0,023, d=0,94). Le genou des joueuses était significativement plus en extension (−24,4°±5,4 vs −29,7°±4,6, p=0,012, d=1,049) et en valgus (−1,75°±1,8 vs 0,9°±2,8, p<0,01, d=−1,17). Au cours de la phase d’appui, les femmes ont montré un pic de rotation externe du tibia plus marqué (−5,1°±6,2 vs −10,7°±6,3, p=0,03, d=−0,89) alors que les hommes présentaient un pic d’abduction de hanche plus important (−20,8°±7,1 vs −14,1°±8,0, p=0,031). L’angle maximal de varus du genou était supérieur (7,0°±3,6 vs 3,3°±4,0, p=0,028, d=−0,965) et arrivait significativement plus tôt (16 %±4,0 vs 19 %±4,1, p=0,04, d=−0,70) chez les hommes. La vitesse d’approche était également supérieure chez les hommes (2,60±0,23 m.s⁻¹ vs 2,37±0,26 m.s⁻¹, p=0,01). Aucune différence n’a cependant été observée concernant la durée de la phase d’appui ou encore le type de pose de pied (p=0,912 et p=0,075 respectivement). Une forte corrélation significative a été observée entre l’amplitude maximale de hanche et le valgus de genou au cours de la phase d’appui (p<0,001, adjusted R²=0,66).

Les joueuses réalisent des changements de direction rapides spécifiques du handball avec une cinématique du membre inférieur potentiellement plus à risque que les hommes pour le LCA. Cette organisation motrice pourrait être une cible de travail lors de programmes de prévention destinés à réduire l’incidence importante des blessures chez les femmes.