La leptospirose est une maladie infectieuse cosmopolite provoquée par une bactérie, Leptospira interrogans. Elle est en progression dans le monde compte-tenu des changements climatiques qui favorisent la pullulation des rongeurs-réservoirs asymptomatiques et les inondations qui mettent en contact les mammifères et les humains avec des eaux contaminées. Cette maladie touche de nombreux mammifères, parmi les animaux sauvages, domestiques ou d’élevage. Chez l’homme, elle se manifeste par des formes frustres à sévères pouvant conduire à une défaillance hépatique et rénale et à la mort, dans environ un cas sur dix parmi les formes sévères. Les méthodes de diagnostic et les traitements sont satisfaisants. La prophylaxie repose sur des mesures individuelles de protection dont la vaccination. Le seul vaccin humain disponible protège à 99 % contre environ le tiers des sérovars pathogènes pour l’homme, mais il est onéreux et non pris en charge par l’assurance maladie. Une meilleure connaissance épidémiologique, notamment à l’échelle européenne, pourrait stimuler les recherches pour un vaccin qui protégerait de manière plus exhaustive contre les sérovars pathogènes pour l’homme.

Leptospirosis is a cosmopolitan infectious disease caused by the bacteria Leptospira interrogans, which is worldwide increasing as the result of climate changes favoring the reproduction of asymptomatic reservoir rodents and also flooding that brings mammals and humans into contact with contaminated water. This disease affects many mammals among wild, domestic or farmed animals. In humans, it is manifested through frustrated to severe forms that can lead to liver and kidney failure and death in about one in ten severe cases. Diagnostic methods and treatments are satisfactory. Prophylaxis is based on individual protective measures including vaccination. The single human vaccine that is available is expensive and it protects 97% against about a third of human pathogenic serovars. Moreover, this vaccine is not covered by health insurance. Better epidemiological knowledge, particularly at European level, could stimulate research in this area in order to obtain a vaccine that would protect more comprehensively against serovars pathogenic to humans.