Consultation dermatologique en situation de précarité : étude prospective médicale et sociale à l'Hôpital Saint-Louis à Paris - 28/04/08
C. Arfi [ et 2],
L. Dehen [3],
E. Bénassaïa [2],
P. Faure [4],
D. Farge [2],
P. Morel [1],
L. Dubertret [3]
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Buts de l'étude |
Mieux connaître les malades auxquels s'adresse la consultation dermatologique de précarité à l'hôpital Saint-Louis, évaluer ses résultats et son coût.
Méthodes |
Une étude prospective a été réalisée de mai à octobre 1996, intéressant tous les malades se présentant à la consultation de dermatologie, sans couverture sociale ou avec une couverture sociale insuffisante.
Résultats |
La population étudiée comprenait 189 malades (237 consultations) dont 82 p. 100 d'hommes, d'âge moyen 37,6 ans, originaires principalement de France (63,7 p. 100), du Maghreb (13,9 p. 100) ou d'Afrique noire (9,7 p. 100), et vivant en majorité dans la rue (73 p. 100). L'alcoolisme était trouvé dans 25,7 p. 100 des cas. Les pathologies les plus fréquentes étaient liées aux conditions socio-économiques : gale (56,5 p. 100), pédiculoses (22,4 p. 100), infections cutanées (7,2 p. 100) ; le reste étant le reflet d'une consultation dermatologique polyvalente. Le diagnostic était surtout clinique (90,7 p. 100 des cas). Le traitement, ambulatoire dans 98 p. 100 des cas, comportait des soins infirmiers (67 p. 100) et des médicaments délivrés gratuitement par la pharmacie centrale de l'hôpital (64 p. 100), pour une durée moyenne de 10,5 jours et un coût de 83 F/malade. Après 6 mois de recul, 49 p. 100 des malades avaient recouvré une couverture sociale.
Conclusion |
La précarité entraîne une dégradation de l'état de santé qui concerne la peau au premier plan. Les motifs de consultations dermatologiques sont surtout liés aux conditions de vie. La prise en charge médico-sociale des malades en situation de précarité, dont le nombre est croissant, permet pour un faible coût un bénéfice humain considérable et le recouvrement d'une couverture sociale dans près de la moitié des cas.
Dermatological consultation for poor patients: a medical social prospective study in Saint-Louis Hospital, Paris. |
Introduction |
The aim of our study was to evaluate the outcomes and the cost of the dermatological consultation for poor and destitute patients, in Saint-Louis Hospital.
Patients and methods |
We carried out a prospective study from May to October 1996. One hundred and eighty-nine patients (237 consultations) who had no social welfare, were examined.
Results |
They revealed that 82 p. 100 were male, 63.7 p. 100 were French, 13.9 p. 100 came from Maghreb, 9.7 p. 100 from Sub-Saharan Africa, 73 p. 100 were homeless and 25.7 p. 100 were alcoholic. The average age was around 37.6. The main medical disorders: scabies (56.5 p. 100), lice (22.4 p. 100) and cutaneous infections (7.2 p. 100) were related to the patients' living conditions and their social and economic situation. The other diseases observed were identical to the ones detected in regular health care centers. Complementary laboratories were necessary in 9.3 p. 100 consultations. Only 2 p. 100 of patients were admitted in Hospital. Local treatment was applied by nurses in 67 p. 100 of cases. Drugs were delivered free of charge by the Hospital's pharmacy in 64 p. 100 of cases. The cost of drugs was 83 FF per patient. The mean of duration of treatment was 10.5 days.
Discussion |
Social workers are a key element in helping the patients to recover their social rights (49 p. 100 of patients have recovered social rights after 6 months).
The frequency of skin diseases is higher in this population than in general population, especially in homeless persons. Access to health care is a problem of public health.
Plan
© 1999 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 126 - N° 10
P. 682 - octobre 1999 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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