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Les neuromyopathies de réanimation - 09/07/22

ICU-acquired weakness

Doi : 10.1016/j.anrea.2022.05.003 
Maha Touaibia Akrout 1, Joséphine Cottias 1, Chahir Laatar 1, Gérald Chanques 1, 2,
1 Saint-Éloi Montpellier University Hospital, Department of Anaesthesia & Critical Care Medicine, Montpellier, France 
2 University of Montpellier, PhyMedExp, CNRS, Inserm, Montpellier, France 

Gérald Chanques, Hôpital Saint-Éloi, CHU de Montpellier, département d’anesthésie-réanimation (DAR), 80, avenue Augustin-Fliche, 34295 Montpellier cedex 5, France.Hôpital Saint-Éloi, CHU de Montpellier, département d’anesthésie-réanimation (DAR)80, avenue Augustin-FlicheMontpellier cedex 534295France

Résumé

La neuromyopathie de réanimation (NMR) est une atteinte préoccupante qui allonge le séjour en milieu hospitalier. Le terme utilisé actuellement est « faiblesse acquise en réanimation », « ICU-acquired weakness » pour les anglophones. Le diagnostic clinique rapide survenant souvent au moment de l’arrêt de la sédation et du sevrage respiratoire est primordial pour une prise en charge active et précoce. Plusieurs théories physiopathologiques ont été avancées pour expliquer cette atteinte qui peut être neurologique, musculaire ou mixte. Un dysfonctionnement diaphragmatique associé a été souvent décrit au cours de la NMR, de manière isolée ou associée, et aggrave à lui seul le pronostic des patients ; la musculature pharyngolaryngée est également fréquemment impliquée dans le cadre des NMR, exposant au risque de fausses routes à l’extubation. Les examens complémentaires sont utiles seulement si le tableau clinique est douteux (asymétrie, déficit sensitif associé, atteinte des muscles de la face, notamment oculomoteurs, et/ou absence d’évolution favorable malgré une réhabilitation bien menée) ou chez les patients neurolésés. Aucun traitement spécifique n’est validé à l’heure actuelle. Plusieurs facteurs de risque, à contrôler le plus rapidement possible, ont été impliqués dans l’apparition de la NMR, dont les chefs de file sont le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SIRS), le sepsis, et les états de choc avec un facteur thérapeutique contrôlable majeur : l’immobilisation liée à la durée et à la profondeur de la sédation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Intensive Care Unit (ICU)-acquired weakness (ICU-AW) is a serious disease that prolongs the length of stay in hospital. It corresponds to the former term that is still often used in French-speaking countries “neuromyopathy”. A rapid clinical diagnosis should be made, usually after the interruption of sedation and the beginning of mechanical-ventilation weaning, in order to manage ICU-AW early and actively. Several physiopathological theories have been made to explain this injury of the muscles, nerves, or both. An association with diaphragmatic dysfunction is often observed during ICU-AW, either isolated or in combination with peripheral muscle injury, worsening patients’ prognosis; pharyngeal and laryngeal muscles are frequently concerned as well, leading to the risk of swallowing disorders after extubation. Paraclinical tests are useful only if ICU-AW is doubtful clinically (asymmetry of weakness, association with sensitive disorders, weakness of face muscles, especially oculomotor muscles, and/or the absence of improvement despite appropriate rehabilitation, or in patients with neurological injuries). No specific treatment is recommended today. Several risk factors, which are related to ICU-AW, should be controlled as fast as possible during the ICU stay, especially the major known risk factors: systemic inflammatory response syndrome, sepsis, shock, as well as a major therapeutic and manageable factor: immobility related to the duration and depth of sedation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Réanimation, Neuromyopathie, Immobilisation, Sédation, Réhabilitation


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Vol 8 - N° 4

P. 356-362 - juillet 2022 Retour au numéro
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  • Russell Chabanne, Marc Begard, Adrien Guyot, Ricardo Moreno
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