Notre objectif était d'examiner la clonalité de la réponse cellulaire T spécifiquedéclenchée par des antigènes solubles médicamenteux, dans des tests d'activationlymphocytaires positifs.

L'étude a porté sur dix malades sélectionnés sur une histoire clinique évocatricede toxidermie. Ils ont tous eu, au minimum six semaines après leur accident cutané, destests cutanés médicamenteux et des tests d'activation lymphocytaire. Pour chaque testd'activation lymphocytaire, la clonalité de la population lymphocytaire T a étéexplorée par l'étude des réarrangements génomiques du locus gdes récepteurs antigéniques de ces lymphocytes T à l'aide d'une technique de polymerasechain reaction multiplex couplée à une électrophorèse sur gel à gradient dénaturant.

Pour tous les échantillons testés, des traces d'ADN ont été obtenues témoignant depopulations lymphocytaires polyclonales. Il n'existait pas de différence de clonalitéentre les tests d'activation lymphocytaire témoins, les tests d'activation lymphocytaireavec phytohémagglutinine et les tests d'activation lymphocytaire avec médicaments,qu'ils soient positifs ou négatifs.

Nos résultats indiquent que la réponse lymphocytaire T spécifique reproduite invitro par les tests d'activation lymphocytaire positifs médicamenteux est uneprolifération cellulaire polyclonale ou oligoclonale. Cette absence de clone Tpréférentiel impliqué dans une réponse immunitaire dirigée contre un médicament,suggère que de nombreux lymphocytes T pourraient reconnaître et être activés par lemême médicament.

We examined the clonality of the specific T cell reaction activated with specific drugantigens in patients with a positive lymphocyte activation test.

Ten patients were investigated. Their clinical features suggested drug allergy. Sixweeks after a skin reaction, skin tests and lymphocyte activation tests were run. For eachlymphocyte activation test, we explored the clonality of the T cell proliferation byexamining the VJ rearrangement of the TCR glocus usingpolymerase chain reaction and denaturing gradient gel electrophoresis.

All samples gave positive lymphocyte activation tests proving in vitro polyclonal T cell proliferation in reaction to a drug. There was no difference inclonality between the pilot lymphocyte activation test and the lymphocyte activation testafter stimulation with phytohemagglutinin or with the drug antigen.

Our findings show that in vitro T cell proliferation induced by a specific drugantigen as disclosed by the lymphocyte activation test is a polyclonal or oligoclonal cellproliferation. This lack of production of a preferential T clone in a T cell-mediatedimmune drug reaction implies that many T lymphocytes can recognize the antigen and bestimulated by the same drug.