55 - L'association entre la consommation de substances et le retour à l'emploi chez les chômeurs : résultats prospectifs de la cohorte CONSTANCES - 02/08/22
Résumé |
Contexte |
Examiner l'association prospective entre la consommation de tabac, d'alcool et de cannabis et l'obtention d'un emploi chez les demandeurs d'emploi.
Méthodes |
Parmi les participants de la cohorte CONSTANCES en population française, 5114 adultes demandeurs d'emploi compris entre 2012 et 2018 ont été inclus dans les analyses. Des régressions logistiques binaires ont calculé le risque (odd ratio) de rester au chômage à un an de suivi (par rapport à l'obtention d'un emploi) en fonction de la consommation de substances au départ. Les variables indépendantes suivantes ont été introduites dans des modèles séparés : consommation de tabac (non-fumeur, ancien fumeur, léger (<10 cigarettes/jour), modéré (10-19 cigarettes/jour) et gros fumeur (>19 cigarettes/jour)), consommation d'alcool selon le test d'identification des troubles liés à la consommation d'alcool (non-consommateurs (0), faible (<7), modéré (7-15) et risque élevé ou très élevé (>15)) et consommation de cannabis (ne jamais consommer, aucune 12 mois, <1/mois, <1/semaine et ≥1/semaine). Les analyses ont été ajustées en fonction de l'âge, du sexe et de l'éducation.
Résultats |
À un an de suivi, 2490 participants (49,7 %) étaient toujours au chômage. Par rapport aux non-fumeurs, les fumeurs modérés et les gros fumeurs étaient plus susceptibles de rester au chômage, avec un Odd Ratio (Intervalle de Confiance à 95 %) de 1,33 (1,08-1,64) et 1,42 (1,04-1,93), respectivement. Par rapport aux consommateurs d'alcool à faible risque, aucun consommateur d'alcool et les consommateurs d'alcool à risque élevé ou très élevé étaient plus susceptibles de rester au chômage, avec un Odd Ratio (Intervalle de Confiance à 95 %) de 1,40 (1,03-1,83) et 2,10 (1,53-2,87), respectivement. Par rapport aux participants qui n'ont jamais consommé de cannabis, les consommateurs de cannabis au moins une fois par semaine étaient plus susceptibles de rester au chômage, 1,63 (1,33-2,01).
Discussion/Conclusion |
La consommation de substances peut constituer un obstacle modifiable au retour à l'emploi chez les chômeurs, demandeurs d'emploi.
Déclaration de liens d'intérêts |
G. Airagnes a reçu des honoraires de conférencier et/ou de consultant de Pfizer, Lundbeck et Pierre Fabre. C. Lemogne a reçu des honoraires de conférencier et/ou de consultant de Lundbeck, Boehringer Ingelheim, Janssen et Otsuka Pharmaceutical. Cependant, il n'a joué aucun rôle dans la conception de l'étude, la collecte et l'analyse des données, la décision de publier ou la préparation du manuscrit. R. El Haddad, J. Matta, M. Goldberg, M. Melchior, Y. Roquelaure, F.Limosin et M. Zins ne signalent aucun conflit d'intérêts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 70 - N° S3
P. S164 - août 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.