Les infestations par les poux de tête sont un sujet d'intérêt pour les infirmières scolaires car elles sont souvent confrontées au problème dans leur milieu de travail. Dans le but d'offrir à ces professionnelles des initiatives de développement de compétences en matière de pédiculose du cuir chevelu. Nous avons réalisé une étude qui avait comme objectif de mieux connaître l’état des connaissances, l'expérience et la perception des infirmières sur leur efficacité dans le contrôle des poux de tête.

L’étude a été basée sur la théorie de l'apprentissage social proposé par Bandura (1997). Une enquête transversale descriptive a été réalisée, à l'automne 2012 auprès de toutes les infirmières œuvrant dans les écoles primaires du Québec. Un questionnaire auto-administré a été diffusé en ligne. Le protocole a été évalué et approuvé par plusieurs comités d’éthique et de la recherche.

Un total de 289 infirmières scolaires ont participé à l’étude (taux de réponse 72 %). La majorité des infirmières (82,4 %) se disent capables d’établir un diagnostic précis de l'infestation. Toutefois, cette variable n’était pas associée à l’état total des connaissances sur le sujet dont les scores de connaissance les plus faibles ont été obtenus par les infirmières œuvrant dans des régions à faible densité de population et/ou desservant un petit nombre d’écoles. Le niveau de scolarité semble influencer positivement le signalement des cas de pédiculose. La formation universitaire selon une approche par compétences, prépare les infirmières pour faire face à des situations et des expériences de santé vécues par les patients, les familles et la communauté.

Cette étude permet de brosser un portrait assez complet du problème de la pédiculose dans les écoles primaires au Québec et de remettre en question la valorisation de l'expertise et des compétences de l'infirmière scolaire dans le contrôle des poux de tête.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.