458 - Investigation de cas de rage à Bouaké, Côte d'Ivoire, mars 2019 - 02/08/22
Résumé |
Contexte |
En 2018, le département de Bouaké a enregistré la plus forte incidence de rage canine en Côte d'Ivoire. Le 25 mars 2019, une suspicion de rage canine dans ledit département a suscité une investigation afin de décrire les cas, rechercher et apprécier la prise en charge des personnes et animaux exposés.
Méthodes |
Nous avons collecté les données des registres sanitaires de l'année 2019 et recherché les cas et exposés jusqu'au 15 avril 2019. Le cas suspect de rage était toute personne ou animal présentant nervosité ou aérophobie ou hydrophobie. Le cas confirmé est le cas dont la présence de corps de Negri dans le cerveau a été confirmé au laboratoire. Les exposés sont les animaux ou personnes victimes de griffure ou morsure de chien enragé, Les données ont été traitées avec les logiciels Epi-info 7.1, Microsoft Excel 2003 pour le calcul des proportions et QGIS 3.6 pour cartographier les foyers.
Résultats |
L’étude a révélé un cas de rage chez un homme âgé de 50 ans, provenant de Grand-Lahou à plus de 300 km de Bouaké et deux foyers de rage canine incluant deux chiens non vaccinés, de moins de cinq mois d’âge. Au total, 12 personnes de 4 à 23 ans ont été exposées dont les enfants de moins de 12 ans représentent 81,82 % (IC 95 %=[48,22-97,72]). Parmi ces personnes exposées, 90,91 % ont reçu un traitement complet. La recherche active a mis en évidence un chien exposé et mort après une suspicion de rage.
Discussion/Conclusion |
Seulement deux cas de rage canine, de nombreuses personnes ont été exposées, la lutte contre la rage humaine devra passer d'abord par la vaccination des chiens mais aussi par une bonne prise en charge des personnes exposés. Les services vétérinaires devront également rechercher les animaux exposés dans les foyers pour des mesures sanitaires.
Déclaration de liens d'intérêts |
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 70 - N° S3
P. S181 - août 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.