Dans le but de déterminer les facteurs favorisant la faible promptitude dans la notification des données sanitaires en République Démocratique du Congo (RDC) de 2018 et 2019 en utilisant l'application web (DHIS2), une étude descriptive à visée analytique a été menée au cours du mois de février 2020 en RDC particulièrement à la Direction de la surveillance épidémiologique.

La situation inquiétante est l'existence des zones de santé urbaines n'ayant pas notifié les cas de paludisme dans l'application DHIS2. Cela étant, nous avons apprécié les facteurs favorisant négativement la promptitude sur la base des écarts de notifications de cas de paludisme se trouvant dans les deux bases des données (la base des maladies sous surveillance en RDC qui est conçu en EpiInfo et l'application web (DHIS2).

Après analyse, il ressort que seulement 33 % des Zones de santé (ZS) en 2018 et 30 % 2019 ont notifié des cas de paludisme avec une complétude de 100 % dans l'application web (DHIS2); hormis les zones de santé silencieuses. Il se pourrait que la non maitrise de l'application DHIS2 et la non disponibilité de l'Internet et ou l'instabilité de celui-ci soit l'une des raisons majeures de cette faible promptitude des données épidémiologique, or ces données aident à la prise des décisions.

Au regard de ces résultats, il y a lieu que les autorités sanitaires du pays dotent toutes les zones de santé, particulièrement celles qui ont un problème d'accès à l’électricité, en groupe électrogène et ou en panneaux solaires pour arriver à une bonne connexion Internet et de renforcer les capacités de son personnel commis à l'utilisation DHIS2, afin d'obtenir les résultats escomptés qui sont la bonne complétude et promptitude des données.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.