Selon l'Organisation mondiale de la santé, chaque année, 15 millions de bébés naissent avant 37 semaines d'aménorrhées dans le monde. Plus de 60 % des naissances prématurées surviennent en Afrique et en Asie du Sud. Au Burkina Faso en 2017, la proportion de prématurée était de 2,3 %. Les complications de la prématurité représentent la plus grande cause de décès néonatal. L'objectif de notre étude était de décrire le profil épidémiologique des prématurés et de comparer la proportion de décès selon les caractéristiques socio-démographiques et cliniques.

Nous avons conduit une étude analytique allant du 01 janvier 2013 au 31 décembre 2017. Les informations ont été extraites des dossiers cliniques de tous les nouveau-nés dont l’âge gestationnel était inférieur à 37 semaines d'aménorrhée, hospitalisés au service de néonatologie du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo. Les variables quantitatives ont été décrites à partir de la moyenne et les variables qualitatives la proportion. Un test de ficher exact au seuil 5% a été utilisé pour comparer les proportions.

Au total, 641 nouveau-nés dont 324 prématurés soit 50,5% ont été hospitalisés. Dans 50,93 % des cas les prématurés avaient un poids de naissance inférieur à 1500g. Les principaux signes cliniques présents à l'admission étaient la détresse respiratoire (71,60 %) et les troubles hémodynamiques (35,50 %). Nous avons enregistré 87 décès, soit une proportion de 26.85 %. La proportion de décès était plus élevée chez les enfants nés par voie basse versus par césarienne 31,92 % contre 17,31 % (p< 0,006). Nous avons observé 36,36 % de décès chez les prématurés ayant un poids de naissance inférieur à 1500g contre 10 % chez les plus de 2500g (P<0,000).

La proportion de décès chez les prématurés hospitalisés est élevée, des stratégies visant en renforcer les soins pré et périnatales sont nécessaires pour prévenir les complications associées aux naissances d'enfants prématurés.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.