Association entre la consommation de vitamine D et de calcium, la densité mammaire, l'involution lobulaire et la présence de microcalcifications - 02/08/22
Résumé |
Contexte |
La vitamine D, une hormone stéroïdienne régulant l'homéostasie phospho-calcique de l'organisme, et le calcium, modulent la prolifération cellulaire et semblent impliqués dans la carcinogenèse mammaire. Les méta-analyses rapportent cependant une absence d'association entre leur consommation et le risque de cancer du sein chez les femmes. Une étude récente a toutefois montré que la supplémentation en vitamine D et calcium réduisait le risque de carcinome canalaire in situ chez les femmes postménopausées. Environ 90 % des carcinomes canalaires in situ contiennent des microcalcifications, elles-mêmes associées à une densité mammaire élevée, au statut péri-ménopausique et au risque de cancer du sein.
Méthodes |
Afin d’élucider le rôle de ces nutriments dans la carcinogenèse mammaire, nous avons examiné l'association entre les quartiles de consommation quotidienne de vitamine D (UI/jr) ou de calcium (g/jr) et trois marqueurs de risque de cancer du sein : la densité mammaire (%) l'involution lobulaire complète (oui/non) et la présence de microcalcifications mammaires (oui/non) dans une cohorte de 82 femmes préménopausées et de 79 femmes postménopausées diagnostiquées pour un cancer du sein à l'aide de modèles linéaires généralisés ajustés pour l’âge, le tour de taille et les calories consommées.
Résultats |
La consommation de calcium est inversement associée à la présence de microcalcifications chez les femmes préménopausées (4e quartile (Q4) rapport de prévalence (RP)=0,37 ; Ptrend=0,014) et postménopausées (Q4 RP=0,38 ; Ptrend=0,0059) et à la densité mammaire chez les femmes n'ayant pas de microcalcifications (Q4 =0,38 ; Ptrend=0,047). La consommation de vitamine D est inversement associée à la présence de microcalcifications (Q4 RP=0,55 ; Ptrend=0,021) et à la densité mammaire (Q4 =0,35 ; Ptrend=0,023) chez les femmes postménopausées. Aucune association n'a été observée entre ces nutriments et l'involution lobulaire.
Discussion/Conclusion |
Nos résultats suggèrent qu'une consommation riche en calcium et vitamine D pourrait diminuer le risque de cancer du sein en prévenant l'apparition de microcalcifications et en diminuant la densité mammaire.
Déclaration de liens d'intérêts |
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 70 - N° S3
P. S208-S209 - août 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.