La surveillance de la rougeole fait partie de la surveillance intégrée des maladies et riposte depuis 2000. Depuis 2005, elle se fait au cas par cas. Ses objectifs sont de détecter rapidement les flambées, confirmer les cas pour une réponse efficace. Le but de cette évaluation est de déterminer le niveau d'atteinte des objectifs fixés.

Le système de surveillance de la rougeole à Kérouané a été évalué selon les directives d’évaluation des systèmes de surveillance en santé publique des Centres de Contrôle et de Prévention des maladies 2001 et les normes de surveillances des maladies évitables par la vaccination de l'Organisation mondiale de la santé. Les données étaient collectées par interviews et à travers le DHIS2. Simplicité, représentativité ont été évaluées à travers l'enquête et promptitude, qualité des données, acceptabilité, sensibilité, valeur prédictive positive et utilité à travers l'analyse des données de rougeole 2017-2020.

Simplicité : 16 (86 %) agents trouvait simple la définition des cas et la maitrisait, 17 (94 %) maitrisaient le circuit de notification et de rétro-information.

mauvaise en lieu car deux sous-préfectures étaient silencieuses.

aucun échantillon n’était arrivé au laboratoire dans 72 heures, 4 (50 %) épidémies ripostées en moins de trois jours après détection.

100 % items correctement renseignés.

109 (86 %) cas suspects prélevés avec échantillons de bonne qualité.

taux des cas rejetés : 6/100 000 habitants. VPP : 21 (58 %).

détectait les flambées avec 50 % de riposte à temps.

Le système était simple, non représentatif en lieu, peu réactif mais avec une bonne qualité des données, sensible, acceptable. Le système est peu utile. Renforcer les compétences des chefs de centre des sous-préfectures silencieuses sur la détection et la notification des cas, améliorer le délai d'expédition d’échantillons au laboratoire et de riposte permettront au système d'atteindre ces objectifs.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.