Le COVID-19 représente une maladie émergente mettant les systèmes de santé publiques en état d'alerte. Afin de prévenir sa propagation et sa morbi-mortalité, des stratégies appropriées étaient nécessaires, comme la vaccination. Cependant, cette vaccination fait l'objet de controverses. L'objectif de notre étude était de déterminer l'acceptabilité de ce vaccin et ses facteurs associés chez les tunisiens.

Nous avons mené une étude transversale auprès de la population tunisienne entre décembre 2020 et janvier 2021 en utilisant un questionnaire en ligne développé avec Google Forms et partagé via les médias sociaux. Les professionnels de la santé n'ont pas été inclus. Les facteurs associés à l'acceptabilité du vaccin ont été effectués par une analyse logistique multinomiale.

Un total de 169 tunisiens a participé à l'étude. La majorité d'entre eux étaient des femmes (85,2 %) avec un âge moyen de 48,3 ± 11,8 ans. Parmi eux 11,8 % étaient infectés par le SARS-CoV-2. Seulement 33,1 % avaient l'intention d'accepter de se faire vacciner lorsque le vaccin COVID-19 serait disponible en Tunisie et 22,5 % étaient hésitants. Les raisons de l'hésitation étaient liées à la suspicion par rapport à sa sécurité (84 %), son efficacité (53 %), et son utilité (26,5 %). La régression logistique multinomiale a montré que les personnes ayant une perception personnelle élevée ou très élevée du risque d'être infectées par le SARS-CoV2 et celles se faisant vacciner contre la grippe saisonnière étaient moins susceptibles de refuser le vaccin que celles qui n'avaient pas encore pris de décision à ce sujet, avec des OR respectifs, 95 % [CI] : 0,420 [0,178-0,992] et 0,076 [0,015-0,382].

Le taux d'acceptation de vaccination contre la COVID-19 dans notre population étudiée était modéré. Par conséquent, une bonne communication et éducation sanitaire au niveau de la communauté sont nécessaires pour augmenter la couverture vaccinale.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.