Devant la menace que représente la pandémie de SRAS-CoV-2 pour la santé publique, le Mali, a fait le choix d'utiliser la chloroquine et l'azythromycine dans la prise en charge des malades. L'objectif de cette étude était de surveiller les évènements indésirables liés à l'emploi de la chloroquine et de l'azythromycine dans le traitement de la maladie dans les centres de prise en charge du district de Bamako.

Il s'agit d'une étude descriptive transversale menée entre mars et juin 2020 dans le district de Bamako sur 449 patients testés positifs au SRAS-CoV-2 et pris en charge au niveau de l'hôpital dermatologique de Bamako ou de l'hôpital du Mali ou du Centre hospitalier universitaire du Point G. Les données ont été analysées avec le logiciel SPSS (« Statistical Package for the Social Science ») version 25. Les aspects éthiques ont été pris en compte.

Le sexe masculin était le plus représenté avec 57 % de même que les personnes âgées de 30 à 49 ans (40 %) avec un âge moyen de 40,46 ans. Les manifestations gastro-intestinales étaient les plus fréquentes avec 40,3 %, suivi par les manifestations neurologiques avec 26,5 %, les manifestations générales 24,7 %, les manifestations cardio-respiratoires 5,6 % et les manifestations dermatologiques 2,9 %. L’évolution de l’état clinique était favorable dans 92 % des cas.

Les personnes âgées de 30 à 49 ans (40 %) comme aux Etats-Unis d'Amérique (USA) en 2020 étaient les plus fréquentes selon Mélodie Menod et al. Lozano-Cruz et al. à Mexico trouvent en 2021 comme dans nos résultats que le sexe masculin est le plus représenté. Le même auteur à Mexico et Hache et al. en 2021 aux USA trouvent que les principaux effets indésirables sont des troubles gastro-intestinaux. Il est important de suivre les effets indésirables des médicaments dans les sites de traitements enfin d’éviter d’éventuelles complications.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.