Le diabète de novo post-transplantation rénale est une complication métabolique fréquente qui peut mettre en jeu le pronostic fonctionnel du greffon et augmenter le risque cardiovasculaire. Le but de notre étude était de déterminer sa prévalence et ses facteurs de risque

Il s'agit d'une étude rétrospective effectuée au Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca, de janvier 2010 à décembre 2018. Ont été inclus tous les patients ayant bénéficié d'une transplantation rénale ayant développé ou non un diabète au cours de leur suivi, le diagnostic de diabète de novo ayant été posé par l'endocrinologue référent. Ont été exclus de notre étude, les patients ayant un diabète avant la transplantation rénale et les patients âgés de moins de 18 ans. Une analyse multivariée par régression logistique conditionnelle a permis de rechercher les facteurs prédictifs du diabète de novo chez les transplantés rénaux.

L’étude a concerné 119 transplantés rénaux. L’âge moyen était de 37+/- 11 ans, avec une prédominance masculine de 62,2 %. Les transplantations rénales étaient faites à partir d'un donneur vivant apparenté chez 74,8 % des cas. La prévalence du NODAT était de 16 % avec un délai médian d'apparition de trois mois [3-24]. Les facteurs de risque du diabète de novo étaient : l’âge avancé du receveur au moment de la greffe (ORa=1,1 ; IC=[1,040-1,200]), l'antécédent personnel de dyslipidémie (ORa=9,2 ; IC=[1,865-45,414]), l'antécédent familial de diabète (ORa= 9,8 ; IC=[2,032-47,322]) et l'usage du tacrolimus (ORa=10,5 ; IC=[1,644-66,724]).

Il semblerait qu'un dépistage précoce du diabète de novo soit important afin de permettre une prise en charge rapide et adéquate. Une diminution des doses, voire un changement ou un arrêt du tacrolimus peuvent être envisagé.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.