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Trouble anxieux chez des enfants et adolescents dyslexiques : une double peine ? Étude de 114 enfants vus en centre de diagnostic - 10/08/22

Anxiety disorder in dyslexic children and adolescents: A double punishment? Study of 114 children seen in a diagnostic center

Doi : 10.1016/j.neurenf.2022.04.002 
H. Roman a, , P. Gentilleau-Lambin a, J. Nicli a, S. Nguyen b, M.-P. Lemaitre a
a Centre régional de diagnostic des troubles d’apprentissage (CRDTA), hôpital Calmette, bâtiment Paul-Boulanger, CHU Lille, 59037 Lille cedex, France 
b Service de neuropédiatrie, hôpital Roger-Salengro, CHU Lille, 59037 Lille cedex, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectif

De précédentes études montrent qu’une partie conséquente des enfants ayant un trouble d’apprentissage présente également une anxiété. L’anxiété peut être primaire ou bien secondaire au trouble d’apprentissage. Concernant la dyslexie, les différentes prévalences observées dans la littérature montrent que 9,9 % à 25 % des enfants avec un trouble spécifique du langage écrit présentent de façon concomitante des signes d’anxiété. L’accompagnement pédagogique semble avoir un rôle conséquent dans cette anxiété et pourrait induire un effet protecteur dans son apparition ou son intensité. Notre étude a pour but de rapporter la proportion d’enfants anxieux parmi nos patients dyslexiques, d’observer s’il existe ou non un effet de l’âge, du niveau solaire ou du sexe sur cette anxiété, mais également d’examiner la quantité d’enfants pour laquelle un suivi psychologique a été conseillé. Un autre objectif de cette étude est d’appuyer la nécessité de l’accès au diagnostic et de l’instauration de mesures d’accompagnement.

Patients et méthode

L’échantillon est constitué de 114 patients ayant reçu un diagnostic de dyslexie en centre de diagnostic. Les dossiers des patients sont analysés de façon rétrospective afin de rechercher les signes anxieux dans les éléments anamnestiques et dans l’observation du comportement des enfants lors des différents bilans réalisés lors de leur venue au centre.

Résultats

Nos patients dyslexiques sont 69 % à présenter des signes anxieux. Il n’y a pas de différence d’âge entre les patients anxieux et non anxieux, ni de différence en fonction du niveau scolaire (école primaire ou collège). Il existe un effet du sexe chez les enfants dyslexiques et anxieux : il y a moins d’anxiété chez les garçons dyslexiques que chez les filles dyslexiques. Un suivi psychologique a été conseillé pour 65 % des patients.

Conclusion

La proportion d’enfants dyslexiques présentant également une anxiété est importante, c’est pourquoi il est nécessaire d’améliorer l’accès au diagnostic précoce, la connaissance et la prise en compte de ces troubles, ainsi que la mise en place des aides nécessaires (aménagements scolaires, accompagnement thérapeutique).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Background

Previous studies have shown that children with learning disabilities also have psychological symptoms such as anxiety. It is the most common psychological disorder and usually appears in childhood or adolescence. We focus on children with reading disabilities. As anxiety symptoms in dyslexic children, low self-esteem, loss of interest, fear of rejection, hostility, behavioural or concentration problems are described, these children report more somatic complaints than normal readers. This anxiety can be either primary or secondary to reading difficulties, with the presence of one triggering or aggravating the other. With regard to the prevalences found in the literature, 9.9% to 25% of children with reading impairment have an anxiety disorder associated with it. This can have a significant impact on academic achievement but also on professional integration. Few studies have analyzed the presence of anxiety in children with a specific reading disorder according to age or grade level. That is why we analyzed data of anxious children among patients with developmental dyslexia, and investigated a possible effect of age, school level (primary or secondary school) or gender. Finally, we also paid attention to the proportion of anxious children for whom psychological counselling was recommended. Another goal of this study was to support the need for access to diagnosis, and the implementation of accompanying measures.

Methods

The sample consists of 114 patients admitted in a French referral center of learning disabilities and for whom a diagnosis of dyslexia had been established. A retrospective analysis of these children's files was carried out in order to identify the signs of anxiety. Initially, this study was based on the anamnesis carried out with the parents or guardians and then the child's behaviour during the various assessments carried out at the center was analyzed.

Results

Among our dyslexic patients, 69% also had anxiety. There was no age difference between anxious and non-anxious patients, nor was there a difference according to school level (primary or secondary school). There was a gender effect in dyslexic and anxious children with less anxiety in dyslexic boys than in dyslexic girls. Psychological counselling was advised for 65% of patients.

Conclusion

A significant proportion of children with dyslexia have co-morbid anxiety, regardless of gender, age or class. This is why it is necessary to improve access to early diagnosis, knowledge and consideration of these disorders, as well as the implementation of necessary aids (school adjustments, therapeutic support).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dyslexie, Anxiété, Comorbidité, Prévalence

Keywords : Dyslexia, Anxiety, Comorbidity, Prevalence


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