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Impact de la température et du délai pré-analytique sur la stabilité des stupéfiants sur écouvillon salivaire de type FLOQSwabs® - 11/08/22

Doi : 10.1016/j.toxac.2022.05.009 
M. Gamblin , M. Lachambre, L. Gandemer, C. Petit
 Analysis expertise, Epinal, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Objectif

Étude de l’effet correctif de l’instabilité des stupéfiants par la variation du délai pré-analytique appliqué aux points de gamme.

Introduction

Depuis la mise à disposition d’Evaluation Externe de la Qualité par la SFTA, les résultats ont permis de mettre en évidence la difficulté des laboratoires face aux limites du FLOQSwabs® [1]. Face à ce constat, des études de stabilité des stupéfiants sur ce support de recueil ont été menées et mettent en exergue une instabilité des molécules [3] qui est probablement à l’origine de ces difficultés. Après avoir évalué l’impact des conditions de transports réelles, il s’agit ici de savoir si l’adaptation du délai pré-analytique appliqué aux points de gammes peut corriger l’instabilité observée.

Méthode

Dans un premier temps, cette étude se focalise sur la stabilité des molécules à 4°C et à température ambiante sur une durée de 120h, durée maximale de temps de rétention du permis. Deux échantillons de salive humaine, recueillis extemporanément, ont été dopés aux seuils minimums de détection de l’arrêté du 13 décembre 2016 : 1ng/mL pour le THC et 10ng/mL pour les autres stupéfiants. Les écouvillons chargés au préalable sont conservés, à l’abri de la lumière, à 4°C et à température ambiante (20°C). Après extraction, ils sont analysés par LC-MS/MS (Thermo Fisher Scientific®) à j0, j1, j2, j3 et j5.

Dans un second temps, le délai pré-analytique a été étudié en réalisant des gammes d’étalonnage, pour lesquelles la durée entre le dépôt de la salive sur l’écouvillon et le début du traitement de l’échantillon est de 48h. Ces gammes ont été réalisées uniquement pour le THC, molécule la plus instable [1]. Les différents échantillons constituant les points de gamme ont été réalisés par dopage puis déposés sur FLOQSwabs®. Ils ont été conservés à l’abri de la lumière et à température ambiante durant 48h avant le traitement de chaque échantillon. Pour vérifier l’effet correctif apporté par les gammes d’étalonnage, des points à différentes concentrations (1, 10 et 100ng/mL) ont été réalisés et analysés après 48h.

Résultats

Toutes les molécules montrent une instabilité dès les premières 48heures à température ambiante, avec une diminution de concentration supérieure à 20 % par rapport à j0, à l’exception de la benzoylecgonine, de la codéine et de la morphine. Le THC est quant à lui non détectable. Dans les conditions de conservation à 4°C, une faible amélioration de la stabilité est démontrée pour l’ensemble des stupéfiants et nettement plus accentuée pour la cocaïne et le THC dont les concentrations sont respectivement de 28 % et 47 % plus élevées par rapport aux taux observés à température ambiante.

L’effet correctif apporté par la gamme 48h est constaté sur les échantillons à hautes concentrations. En effet, pour un échantillon à 100ng/mL analysé après 48h, la diminution de concentration passe de 60 % (42ng/mL) à seulement 26% (76ng/mL) en utilisant une gamme 48h. En revanche, pour les échantillons de plus faibles concentrations (<10ng/mL), les effets correctifs ne sont pas observés.

Conclusion

La mise en place d’une solution interne au laboratoire, par l’instauration d’une gamme 48h, ne permet pas de corriger suffisamment les effets liés aux conditions de transport actuelles, notamment pour la concentration seuil. En l’état actuel des connaissances, un transport rapide et réfrigéré ne peut être que conseillé [2] et un mode de recueil plus adapté, tel qu’un collecteur contenant une solution de conservation, recommandé.

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