Papillomavirus humains oncogènes révélés par technique d'hybridation in situ dans la maladie de Bowen extra-génitale - 29/04/08
C. Derancourt [1],
C. Mougin [2],
M. Chopard Lallier [3],
S. Coumes-Marquet [2],
C. Drobacheff [3],
R. Laurent [3]
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Introduction |
Si l'implication des papillomavirus humains (PVH) oncogènes, à tropisme muqueux, est bien connue dans la papulose bowénoïde et la maladie de Bowen génitale, elle est moins documentée dans les maladies de Bowen extra-génitales. Le but de ce travail était de détecter la présence de génome de papillomavirus humain à tropisme muqueux oncogène (16/18, 31/33/51) et non oncogène (8/11) par une méthode d'hybridation in situ sur une série de 28 échantillons cutanés de maladie de Bowen extra-génitale.
Malades et méthodes |
Tous les malades atteints d'une maladie de Bowen extra-génitale, confirmée histologiquement, ayant consulté dans le service de dermatologie du CHU de Besançon entre 1990 et 1996, ont été inclus dans l'étude. Vingt-huit malades satisfaisaient à ces critères (19 femmes et 9 hommes, d'âge moyen 72 ans). La répartition topographique était : mains et pieds (8 cas), membres (11 cas), face (8 cas), tronc (1 cas). La lecture des lames, à l'insu des résultats virologiques, précisait les critères de maladie de Bowen et les signes en faveur d'une infection virale. La technique d'hybridation in situ a été pratiquée à l'aide de trois sondes biotinylées détectant le génome des PVH de type 6/11, 16/18, 31/33/51.
Résultats |
Le génome de PVH oncogènes a été détecté dans 8 prélèvements cutanés (28,6 p. 100 des cas). Dans tous les cas, la sonde 16/18 était positive et dans 2 cas, il existait un double marquage 16/18 et 31/33/51. Quatre des 8 maladies de Bowen des mains et des pieds étaient positives en PVH oncogènes. Six des 8 prélèvements positifs avaient des signes cytologiques d'infection à PVH.
Discussion |
Ce travail a montré la présence de génome de PVH à tropisme muqueux oncogènes dans 28,6 p. 100 des cas de maladies de Bowen extra-génitales, détecté par hybridation in situ . Les résultats sont d'autant plus intéressants que la mise en jeu de la technique d'hybridation in situ , quoique délicate, est cependant moins lourde que la pratique du Southern-Blot (méthode de référence). Cinq études portant sur des séries de prélèvements de maladie de Bowen ont des résultats cohérents avec la nôtre. Trois séries ont des résultats différents que nous discutons. Préciser davantage l'implication des PVH oncogènes dans la maladie de Bowen extra-génitale pourrait permettre d'envisager de nouvelles thérapeutiques comme l'imiquimod ou le cidofovir, dans cette affection.
Oncogenic human papillomaviruses in extra-genital Bowen disease revealed by in situ hybridization. |
Background |
The association between mucosal oncogenic human papillomaviruses (HPV) and bowenoid papulosis or genital Bowen's disease is well documented. In contrast this association with extra-genital Bowen's disease is poorly studied. The aim of this study was to detect oncogenic (16/18, 31/33/51) and non oncogenic (8/11) mucosal HPV using a in situ hybridization method in 28 skin biopsy specimens of extra-genital Bowen's disease.
Patients and methods |
Twenty-eight cases of extra-genital Bowen's disease seen in the period 1990-96 in the Dermatology department were included: 19 women and 9 men (mean age: 72 years). Bowen's disease locations were: hands and feet (8 cases), limbs (11 cases), face (8 cases), trunk (1 case). Blinded histopathologic examination confirmed the diagnosis of Bowen's disease and signs of HPV infection (koilocytosis). In situ hybridization was performed using three biotinylated probes detecting HPV types 6/11, 16/18, 31/33/51.
Results |
Oncogenic HPV genoma was detected in 8 skin samples (28.6 p. 100). In all these cases, 16/18 probe was positive and in two cases, both 16/18 and 31/33/51 probes were positive; 4/8 Bowen's diseases of the extremities were positive for HPV. Koilocytes were found in 6/8 of skin samples with positive HPV detection.
Discussion |
Mucosal oncogenic HPV are detected by in situ hybridization in 28.6 p. 100 of extra-genital Bowen's disease. In situ hybridization is an easier technique than Southern-Blot hybridization which is the gold standard. Five studies reported similar results and three studies reported different results that we discuss. A precise understanding of oncogenic HPV implication in the development of extra-genital Bowen's disease could lead to the development of new therapeutic strategies (topical cidofovir or imiquimod).
Plan
© 2001 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 128 - N° 6-7
P. 715-718 - juillet 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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